Les 15 choses à savoir sur l’Open d’Australie

21 janv. 2015 à 00:00:00

Les 15 choses à savoir sur l’Open d’Australie
La finale 1972 de l’Open d’Australie a failli ne pas avoir lieu pour une raison fortuite. Découvrez laquelle ainsi que plein d’autres anecdotes sur l’Open d’Australie en lisant le Top de la semaine.

Si l’Open d’Australie est aujourd’hui le Grand Chelem préféré de nombreux fans de tennis, il est peut-être aussi celui dont on connait le moins l’histoire, l’épreuve étant restée confidentielle jusqu’aux années 80. Alors que le tournoi a commencé cette semaine, révisons nos fiches.

 

1/ Un lifting de 70 millions de dollars en 1988

 

Cette année-là, le stade champêtre de Kooyong est abandonné pour le site ultramoderne de Flinders Park et son incroyable toit rétractable sur la Rod Laver Arena, où Pat Cash devient le 11 janvier le premier homme à gagner un match officiel en battant Thomas Muster en trois sets. L’Australie commençait alors à rattraper son retard sur ses grands frères…

 

2/ Seulement 5 joueurs du top 30 dans le tableau

 

Un Grand Chelem, ça ? En 1982, moins de 20% des « top joueurs » font le voyage à Melbourne : ce fut la « pire » édition de l’histoire récente du tournoi, longtemps resté le parent pauvre des tournois majeurs avec son prize money riquiqui et son emplacement parfois invraisemblable dans le calendrier. Vous connaissez beaucoup de joueurs prêts à jouer le 25 décembre, vous ?

 

3/ Une première édition consanguine

 

100% local. En 1905, les 16 participants de l’édition inaugurale sont tous Australiens. Normal, on ne conviait pas encore les étrangers. Et de toute façon, il fallait plusieurs semaines de bateau pour arriver à bon port. Qui sait, sans les progrès de l’aéronautique, si Lleyton Hewitt n’aurait pas remporté 10 fois le tournoi , hein?

 

4/ Jadis, une épreuve itinérante

 

Les Internationaux d’Australie ont eu la bougeotte jusqu’en 1972 avant de se fixer définitivement à Melbourne ; six villes accueillant l’évènement en alternance, Hastings, Sydney, Adélaïde, Brisbane, Perth, Christchurch en Nouvelle-Zélande.

 

6/ Le tableau a changé sept fois de format entre 1969 et 1988

 

Difficile de s’y retrouver lorsqu’il y a tantôt 48 joueurs, tantôt 64, et tantôt 96, avec des tours de déblayage parfois joués en deux sets gagnants (ou pas). L’actuel format (128 joueurs) n’a été adopté qu’en 1988, année de l’arrivée à Flinders Park.   

 

7/ Le 100% de Connors

 

Grâce ou à cause des dates un peu bâtardes du tournoi dans les seventies, Rod Laver n’est pas le dernier joueur à être resté invaincu en Grand Chelem durant toute une année civile. Jimmy Connors a en effet remporté l’édition 1974 de l’Open d’Australie un 1er janvier, et n’a perdu en finale en 1975 que le 1er janvier. Entre temps, l’Américain s’est imposé à Wimbledon et Forest Hills (il n’a pas participé à Roland-Garros). Bilan 1974 en Grand Chelem : 20 matches, 20 victoires.

 

8/ Pas de tournoi en 1986, et deux en 1977 !

 

Ces mouvements schizophréniques du tournoi dans le calendrier ont donné lieu à quelques curiosités. Il y a eu deux Open d’Australie en 1986 (l’un en janvier, l’autre en décembre), quand en 1986, il n’y en a aucun (on passe de décembre 1985 à janvier 1987). « Qui a gagné l’Open d’Australie en 1986 ? » est donc la question piège par excellence.

 

9/ Ils ont sauvé une ou plusieurs balles de match avant de soulever la coupe

 

John Newcombe (1975), Johan Kriek (1981), Stefan Edberg (1985) ou encore Marat Safin (2005) font partie des vainqueurs miracles. Mais personne n’a fait « mieux » que l’Australien Gerald Patterson, vainqueur en 1927 après avoir écarté 7 (!)  balles de match lors du quatrième set de la finale contre John Hawkes.

 

10/ Et si on devait le plus grand exploit de l’ère Open à une erreur d’arbitrage ?

 

« Avec cette chaleur, personne ne pourra en vouloir à un juge de ligne de s’être trompé », lance Rod Laver après sa demi-finale contre Tony Roche, marqué par le « cadeau » sur un point capital du corps arbitral, qui n’en pouvait plus de rôtir sous la canicule. Roche termine la journée en vidant le fût de bière du bar du stade. Rod Laver, lui, allait aussi remporter quelques mois plus tard Roland-Garros, Wimbledon, et l’US Open, bouclant ainsi son deuxième Grand Chelem…

 

11/ Un sans-grade au palmarès

 

Mark Edmondson, alors quasi-inconnu, n’est classé que 212è à l’ATP quand il soulève la coupe en 1976. Soulève ? L’Australien au look Attila la fera tomber pendant la cérémonie, mésaventure également arrivée à Johan Kriek en 1982 (décidément !). Le record, lui, est toujours en l’air, même si Goran Ivanisevic avait fait très fort en 2001 en remportant Wimbledon en étant 125è.

 

11/ Les policiers à la sortie du court pour Cash

 

Les injures en public sont restées passibles d’amendes dans l’Etat de Victoria jusqu’au milieu des années 80. Ainsi au début de sa carrière, le bouillant Pat Cash a été accueilli à la sortie du Central par des policiers alertés par des téléspectateurs horrifiés. En 1981, un juge de ligne a même quitté son poste en plein match de double de Chris Lewis, jugeant que la langue Néo-Zélandais avait trop fourché.

 

12/ Serait-ce à Melbourne que les artistes sont le plus en forme ?

 

C’est en tout cas ici que Martina Hingis a fait un match sans faute direct (contre Barbara Rittner en 2002, victoire 6-1 6-0). En 2007, pas mal non plus, Fernando Gonzalez n’en fait que 3 contre Tommy Haas en demi-finale. Enfin, en 2009, Roger Federer a sans doute disputé le match le plus parfait de sa carrière contre Juan Martin Del Potro, corrigé 6-3 6-0 6-0. Le Suisse lui demandera même pardon pendant la poignée de mains !

 

13/ Frapper plus de 50 aces dans un match : première en Australie !

 

Ce n’est pas à Wimbledon mais à Melbourne que ce tour de force a été réalisé pour la première fois. En 2005, le Suédois Joachim Johansson en a en effet claqué 51 contre Andre Agassi, qui le domine pourtant en 4 sets. Isner, Mahut et Karlovic ont fait mieux ailleurs depuis, mais en Australie c’est toujours le record.

 

14/ Le « kiff » de Boris Becker

 

« Je n’avais qu’une envie : rentrer à l’hôtel, prendre du recul ». En 1991, Boris Becker a offert une scène unique et d’une incroyable poésie après sa victoire contre Ivan Lendl en finale. Entre la poignée de mains et la remise des prix, l’Allemand a disparu quelques minutes pour aller se piquer une tête, seul, dans la Yarra River.

 

15/ La finale 1972 a failli ne pas avoir lieu

 

Pris dans les embouteillages en se rendant au stade, Ken Rosewall arrive finalement pile à l’heure grâce à l’aide d’un motard qui au départ, l’avait pris pour un spectateur désirant simplement assister à la rencontre.

 

Par Julien Pichené

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