Le labo du tennis de demain

2 déc. 2014 à 19:58:05

L'International Premier Tennis League est l'occasion de vendre le tennis professionnel en Inde, aux Philippines, à Singapour et aux Emirats Arabes Unis mais aussi d'en faire évoluer les règles pour le rendre plus accessible.

Ça y est, cette fois, la saison de tennis est bel et bien terminée. Les joueuses et les joueurs peuvent enfin souffler et récupérer après cette longue et douloureuse saison qui les a vu transbahutés de cinq étoiles en cinq étoiles, presque toujours dans des lieux où, jamais, il ne fait en dessous de 25°  ! Ouf, ce terrible moment est enfin passé et place au repos absolu. 

Ben non  !

Tout ce beau monde a, cette année, pris la direction de l'Asie (Inde, Philippines, Singapour, Emirats Arabes Unies) pour inaugurer l'International Premier Tennis League (IPTL). C'est quoi ce truc  ? C'est pour de vrai  ? Bien sûr que non. C'est pour de l'argent, mais pas seulement.

L'IPTL est un championnat mixte par équipe, monté par Mahesh Bhupathi, qui réunit les meilleurs et les anciennes gloires lors de rencontres par équipes.  Petites différences avec le tennis traditionnel : les rencontres se jouent en cinq matches, tous disputés en un set unique de six jeux. A cinq partout, un tie-break, rebaptisé «  shoot-out  », est joué. Celui qui mène au bout de cinq minutes gagne. Dans chaque rencontre, il y a un simple homme, un simple femme, double hommes, double mixte et un match de légendes. Je ne vais pas vous faire la totale des règles, car elles sont nombreuses et rigolotes, mais si vous êtes curieux, allez voir ici  : http://www.iptlworld.com/format.php.

Cette compétition est une grande farce de tennis. Il n'y a aucun enjeu sportif et les athlètes ne s'y feront jamais mal, sauf peut-être Monfils, mais lui il est fou et on le sait. A quoi sert ce truc, se demanderont certains, à part divertir les spectateurs et enrichir encore des sportifs déjà «  pétés de tunes  »  ?

Et bien, l'IPTL, ouvre un nouvel horizon pour le tennis professionnel et démontre qu'il est possible de jouer autrement au tennis en maintenant l’intérêt, avec des matches plus courts, des formats de jeux différents, un esprit d'équipe. Tout cela facilite l'accès aux non-initiés du tennis. Certes, les puristes vous diront que c'est du «  grand n'importe quoi  », mais ils auront sans doute tort. Ils ont juste peur du progrès et de l'amélioration. Parlez-en à Galilée, qui en connaît un rayon en matière d'anti-progressistes.

Autre aspect super positif de l'IPTL  : il apporte le tennis dans des zones délaissées par le circuit professionnel, en Inde et aux Philippines par exemple. Il s'agit-là de marchés exploitables avec un potentiel non négligeable et pourtant négligé jusque-là par les grandes instances du tennis professionnel.

Je trouve tout cela très intéressant. J'imagine que les têtes pensantes de l'ATP et de la WTA rigolent de ce qu'ils estiment sans doute être une caricature du tennis professionnel. Ils ont tort car ce genre d'opération permet d'ouvrir les yeux sur les améliorations possibles. Seuls bémols, à mon sens, l'absence de légendes féminines, du double dames (alors qu'il y a un double hommes) et le fait que tous ces joueurs ne soient pas là pour la bonne cause mais pour voir s'abaisser le levier et entendre le bruit  : ch'ching  ! 

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