La fin d’année qui approche, c’est triste parce que ça signifie une diète de tennis de plus d’un mois. Mais c’est aussi une joie car c’est le moment où se déroule le Masters, la dernière compétition en individuel de la saison ATP. Et ce tournoi, tu l’aimes vraiment beaucoup. Voici pourquoi.
… ta devise préférée c’est « droit au but » : les 8 meilleurs joueurs du moment réunis en un tournoi, sans les premiers tours qui ne servent généralement à rien, la formule est parfaite.
… tu aimes les compétitions des sports collectifs, avec cette phase de poules si fun et propice aux calculs.
… d’ailleurs tu regardes le foot uniquement pour la Ligue des champions.
…tu jettes un œil au palmarès et tu te dis qu’un tournoi dominé par Federer (6 titres), devant Lendl (5) et Sampras (5), ne peut qu’avoir toute ton estime.
…tu espères d’ailleurs que Roger le magnifique sera encore présent l’an prochain pour dépasser le record de 13 participations actuellement codétenu avec Andre Agassi.
….tu lis l’intitulé exact du tournoi, « ATP World Tour Finals » et direct tu as les yeux qui brillent et le cœur qui palpite.
…tu kiffes encore plus son petit surnom : « Le tournoi des maîtres », rien que ça. On dirait l’intitulé d’un blockbuster en lice pour les Oscars.
…en parlant de film, t’as un petit faible pour la trilogie The Expandables.
…quand Andre Agassi te manque, tu regardes la vidéo de ses meilleurs moments en finale du Masters 1990 contre Edberg, avec ses coups droits d’extraterrestre.
…tu t’es longtemps demandé à quoi servaient les couloirs en simple.
…toi, tu adorerais essayer les courts sans couloirs, ça te rappellerait tes débuts sur les courts de mini-tennis.
…un tournoi qui a consacré Gustavo Kuerten (en 2000) ne peut pas avoir de haters. Impossible.
…et puis d’ailleurs cet amour de Michael Stich aussi l’a remporté (en 1993). Non vraiment la lecture du palmarès du Masters est un délice pour les yeux.
…tu gardes également un souvenir ému de la victoire de Nalbandian en 2005 face à un Roger Federer a priori imbattable. Le chef d’œuvre de la carrière de l’Argentin.
…le tennis que tu aimes, il se joue en indoor, avec une surface en dur. Bien au chaud à l’abri des intempéries.
…tu aimes les beaux écrins. L’O2 Arena de Londres aujourd’hui, le Madison Square Garden de New York pendant longtemps…
…t’es content de voir chaque fin de saison tes héros endimanchés en costume-cravate, habillés comme pour un mariage, lors de la traditionnelle photo de présentation précédent le début du tournoi.
…même si parfois certains de ces clichés sont quand même franchement gênants, comme à Shanghai en 2008…
…court bleu, tenues noires : tu aimes les thrillers de fin d'année.
…tu sais parfaitement ce qu’il manque à Rafael Nadal pour entrer définitivement dans la légende du tennis : une victoire au Masters, évidemment. Le dernier tournoi majeur qui lui échappe encore.
…en attendant ça lui fait un point commun avec Jim Courier et Andy Roddick.
…tu frissonnes d’émotion à l’évocation de la finale d’exception gagnée par Pete Sampras face à Boris Becker à Hanovre en 1996. 5 sets, 3 tie-breaks, un bras de fer inoubliable.
…ce même Becker qui avait en revanche créé l’exploit en 1988 de dominer Lendl en 5 sets, lequel restait sur 3 titres consécutifs en Masters et disputait sa 9e finale de suite dans le tournoi !
…un match marqué par un épilogue étouffant et un dernier échange d’anthologie.
…pour le fun tu regardes le palmarès du double et oh! tiens, comme c’est étonnant, les frères Bryan n’ont pas gagné depuis 2009.
…t’aimes te la raconter un peu auprès de tes potes en leur posant une colle : quel joueur a remporté le Masters pour la première édition ? Trop facile, Stan Smith en 1970 à Tokyo !
….il a fallu attendre le dernier tournoi de la saison pour que soit diffusé sur les réseaux sociaux le selfie de l’année. Merci Tomas Berdych.
…en parlant de photos, tu sais que le Masters signifie bientôt les vacances pour les joueurs de tennis et tu attends avec impatience leurs plus beaux clichés en mode touriste. Parfait pour la pause-déjeuner au boulot.
…tu n’as pas oublié la leçon infligée par Pete Sampras à son éternel rival Andre Agassi en finale du Masters 1999.
…pour l’anecdote, c’était d’ailleurs la 5e et dernière victoire de Sampras dans le tournoi et la troisième finale Sampras/Agassi de l’année 1999 (après Wimbledon et Los Angeles, victoire de Sampras à chaque fois).
…tu n'oublieras jamais non plus la fantastique épopée de Grosjean en 2001, finaliste face à Hewitt.
…une finale perdue qui se transforma en victoire quinze jours après en Coupe Davis par BNP Paribas face à ces mêmes Australiens. Vengeaaaaance !
…même s'il n'y a pas de Français en simple cette année, on les excuse, ils se préparent pour le dernier rendez-vous de la saison par équipe.