Top 10 : Faut pas pousser mémé dans les bâches

8 oct. 2014 à 09:02:12

Le 28 septembre dernier, la Japonaise Kimiko Date-Krumm a fêté ses 44 ans. Un cas unique de longévité ? Non. Le Mag a recensé les 10 vétérans ayant sévi le plus tard sur les circuits masculin et féminin.

Le 28 septembre dernier, la Japonaise Kimiko Date-Krumm a fêté ses 44 ans. Quelques jours auparavant, elle affrontait Victoria Azarenka au premier tour du tournoi de Tokyo, réussissant même à remporter le premier set. Un cas unique de longévité ? Non. Top 10 des vétérans qui ont sévi sur les circuits masculin et féminin par le passé.

 

1. Arthur Gore, retraite à 54 ans

Il y a longtemps que le nom d’Arthur Gore a été oublié. Et pourtant, l’Anglais à moustache est un héros du tennis et un double recordman : celui du plus vieux joueur de l’histoire vainqueur d’un tournoi du Grand Chelem (Wimbledon en 1909, à l’âge de 41 ans) et celui, plus officieux, de doyen historique du circuit. La légende raconte qu’il l’aurait quitté seulement en 1922, alors qu’il avait atteint l’âge canonique de 54 ans. Imaginez un peu, c’est l’âge actuel de Yannick Noah et d’Ivan Lendl !

 

2. Martina Navratilova, retraite à 49 ans

La vie de Martina Navratilova est un roman. Né en Tchécoslovaquie en pleine guerre froide et vite considérée comme une prodige de la balle jaune, elle est aujourd’hui une citoyenne américaine respectée, militante active de la cause homosexuelle. C’est aussi et surtout une sportive exceptionnelle qui a eu une carrière d’une extraordinaire longévité. Retraitée une première fois en 1995 (à déjà 39 ans), elle fait son come-back cinq ans plus tard, essentiellement en double, et continue d’enrichir son palmarès. A l’orée de ses 50 ans, Navratilova met un terme définitif à sa vie de joueuse lors d’un dernier match en finale du double mixte de l’US Open 2006, associé à son compatriote Bob Bryan. Un match gagné.

 

3. Ken Rosewall, retraite à 46 ans

Dans les années 80, un célèbre manga japonais passait sur les antennes, baptisé « Ken Le Survivant ». Rien à voir avec le tennisman australien et pourtant, lui aussi est un super-héros à sa manière, inlassable compétiteur qui a écumé le circuit amateur puis pro pendant plus de 30 ans ! Il range les raquettes à 46 ans, en 1980, et reste aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands champions de ce sport et l’un des plus sous-estimés. Le prix de la discrétion et de la modestie en dehors des courts…

 

4. Pancho Gonzales, retraite à 46 ans

En 1999, le magazine Sports Illustrated interrogeait ses lecteurs : « Si le sort de la Terre était menacé, quel sportif souhaiteriez-vous voir servir pour sauver l'humanité ? » Réponse : Ricardo Alonzo « Pancho » Gonzales, highlander des courts, un guerrier armé d’une raquette pendant près d’un quart de siècle. En 1972, alors âgé de 44 ans, il affronte Björn Borg, 16 ans, lors d’un tournoi disputé à New York. L’écart d’âge entre les deux adversaires est de 28 ans, un record qui reste inégalé.

 

5. Thomas Muster, retraite à 44 ans

Bûcheron un jour, bûcheron toujours. Quand en 1989, à 21 ans seulement, l’Autrichien se fait broyer la jambe par une voiture, beaucoup le croient fini pour le tennis. Mais Muster devient alors « Muster-minator » et revient sur le circuit plus fort que jamais, quelques mois seulement après l’accident. Se croit-il alors invincible ? Toujours est-il qu’après avoir mis un terme à sa carrière une première fois en 1999, il annonce son retour sur le circuit en 2010 d’un fracassant « aujourd’hui je suis de retour de vacances » ! Le CDD va durer jusque l’année suivante, après une saison et demie à écumer les tournois Challenger.

 

6. Jimmy Connors, retraite à 43 ans

Pas facile, quand on a été un grand champion pendant plus de 20 ans et l’un des hommes les plus craints du circuit, de devoir se résoudre à quitter toute cette vie d’exception pour en entamer une nouvelle, forcément moins excitante. Alors oublions le dernier match de la carrière de « Jimbo », perdu contre l’anonyme Richey Reneberg en avril 1996 à Atlanta, et retenons plutôt les années fastes de l’Américain, huit fois vainqueur en tournoi du Grand Chelem, playboy invétéré et punchlineur de génie.

 

7. Dick Norman, retraite à 42 ans

Sur un circuit pro, la hiérarchie est bien définie : il y a les quelques champions qui disputent tous les tournois pour la gagne, puis les outsiders capables de coups d’éclat à l’occasion, et enfin la masse des sans-grades, qui se contentent de gratter quelques victoires dans les tournois mineurs et donc des primes. Le Belge Dick Norman faisait partie de cette dernière catégorie, et il faut croire qu’il a aimé ça puisqu’il a décidé de stopper sa carrière seulement l’an dernier, à l’âge canonique de 42 ans. Il était alors le doyen de l’ATP, un sacré titre honorifique pour un joueur qui a passé plus de 20 ans chez les pros sans remporter une seule compétition en simple !

 

8. Billie Jean King, retraite à 40 ans

On a tous le fameux tube de Michael Jackson en tête à l’évocation de Billie Jean King. L’Américaine est une femme d’exception, célèbre aussi pour la fameuse « bataille des sexes » remportée en 1973 face à Bobby Riggs. Militante féministe, homosexuelle notoire, « BJK » a  étiré sa carrière jusqu’au passage de la quarantaine. Elle reste encore aujourd’hui la tenniswoman la plus âgée à avoir remporté un tournoi du circuit WTA : celui de Birmingham en 1983, à 39 ans et 7 mois.

 

 

9. Rod Laver, retraite à 38 ans

« Rocket » Rod postule au titre honorifique de plus grand joueur de tennis de tous les temps. Visez plutôt : 200 titres en simple (!), dont 11 tournois du Grand Chelem. C’est même le seul joueur à avoir réussi à réaliser deux fois le Grand Chelem (en 1962 et 1969), points d’orgue d’une carrière qui n’a pas été ébranlée par le passage à l’ère open dans les années 60. Il dispute son dernier grand tournoi à Wimbledon en 1977, avant de ranger définitivement les raquettes. Ses adversaires pouvaient pousser un ouf de soulagement.

 

10. Andrés Gimeno, retraite à 36 ans

Né en 1937, l’Espagnol Andrés Gimeno dispute son premier tournoi du Grand Chelem en 1956 à Roland-Garros, à même pas 19 ans. Plus tard, bien plus tard, en 1972, il remporte sur la même terre battue parisienne le seul trophée majeur de son interminable carrière, achevée officiellement deux ans plus tard, à 36 ans. Comment dit-on abnégation dans la langue de Cervantes ?

 

Par Régis Delanoë

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