Allez, on arrête de se verser des sceaux d'eau sur la tête et on se concentre parce que c'est US Open Time !
Dans l'ordre de mes Grands Chelems préférés, l'US Open arrive deuxième juste derrière l'intouchable temple du tennis, Roland-Garros. Mais oublions Roland-Garros quelques instants car l'important aujourd'hui, c'est l'US Open. J'aime ce tournoi pour plusieurs raisons.
D’abord, je suis fan du côté hors norme du court Arthur Ashe. Certes, si vous êtes parqué dans les hauts du stade, les « nose bleeders *» (comme ils disent), vous ne verrez pas grand chose. Mais je m'adresse à ceux d'entre vous qui jouent parfois sur le court n°1 de leur club, celui qui donne sur la terrasse du club house. Avouez-le, vous avez un peu la pression le dimanche après-midi lorsque vous sentez les regards des membres du club tranquillement attablés en train de siroter une petite bière et observant votre match. Mettez vous dans la peau des joueurs à l’US Open et imaginez-vous en train de disputer un match de tennis devant près de 25 000 spectateurs ! C'est effrayant et unique, et ça j'adore !
Autre aspect qui me séduit dans ce tournoi : le fameux tie-break du cinquième set. Vous le savez , dans les trois autres Grands Chelems, on ne dispute pas de tie-break au cinquième set, ce qui donne des matches à rallonge comme le fameux 70-68 d'Isner et Mahut. Et bien à New-York ce n'est pas possible. Si le match atteint six jeux partout au cinquième set, un tie-break est disputé pour départager les deux athlètes. Ce n'est pas l'équivalent d'une séance de tirs aux buts mais pas loin. Traditionnellement, le public offre une « standing ovation » avant que ne démarre cet ultime jeu décisif. Le tennis est assez long comme ça, qui plus est aux meilleurs des cinq manches, alors un tie-break pour mettre fin au débat, j'adore aussi !
A Melbourne, Paris ou Londres, si vous avez la chance d'assister à un match et que par hasard une balle vous tombe dans les mains, les ramasseurs se jettent sur vous pour que vous la rendiez manu-militari, comme si vous étiez Al Capone et aviez prévu le casse du siècle : voler une balle de tennis ! A l'US Open si vous êtes suffisamment chanceux pour qu'une balle de tennis (on ne parle tout de même que d'une balle de tennis) finisse entre vos mains, c'est cadeau. Ce n'est pas grand chose mais ça fait un beau souvenir et ça j'adore.
Aspect ultra important que j'aime beaucoup également : l'horaire des matches lorsqu'on regarde depuis la France. Perso, j'aime me coucher tard (et je précise : même si je dois me lever tôt). C'est donc avec grand plaisir que pendant la quinzaine new yorkaise, si je n'ai pas la chance de me rendre sur place, je me fais des soirées canap/US Open.
Bon il y a aussi quelques petits trucs qui m'agacent. Je ne comprends pas pourquoi les organisateurs sont incapables de mettre des bâches sur le court lorsqu'il pleut. Cela limiterait les « rain delay » et Dieu sait qu'il y en a. Je ne supporte pas le « mouvement de foule » à chaque changement de côté derrière les joueurs. En effet on peut voir un attroupement de ramasseurs, d'officiels, gardes du corps plus 4 ou 5 autres personnes dont on n'est pas bien sûr de ce qu'il font mais en tout cas ils font bien semblant d'être super occupés.
Vous l'aurez compris, mise à part quelques petits détails, j'aime ce tournoi et j'adore cette ville. Alors bon US Open à tous et régalez-vous bien.
* nose-bleeders : les places qui sont tellement hautes dans un stade qu'elles vous font saigner du nez.