En ce premier jour de Wimbledon, l'heure des pronostics a sonné. Qui va gagner ? Qui peut gagner ? Qui peut créer la surprise ? En voiture pour un petit tour d'horizon.
Commençons par le commencement et donc le numéro 1, Rafael Nadal. Pour la première fois cette année à Roland-Garros, certains émettaient des doutes sur sa possible victoire, la 9e à Paris, en raison d'une saison sur terre mitigée. On sait aujourd'hui ce qu'il s'est passé. Mais ce dernier Roland a physiquement pesé sur Rafa, tout comme les années, qui, qu'on le veuille ou non, s'accumulent, même si l'Espagnol est loin d'être déjà vieux. L'enchaînement Roland-Garros / Wimbledon n'est plus dans ses cordes, et il le sait. Pour s'offrir des chances, il a d’ailleurs volontairement limité ses matches de préparation à une défaite (quasi annoncée) face à Dustin Brown à Halle.
Pour Novak Djokovic, la fatigue doit aussi être présente. Par contre, Novak reste sur une défaite au goût amer face à Nadal à Paris. Il aura à cœur de ne pas rester sur cette deuxième défaite : pour un champion de sa trempe, une finale en Grand Chelem ne suffit plus/pas. Se rappeler aussi qu'il reste sur une défaite en finale à Wimbledon face à Andy Murray. Bref, Nole a « la dalle ». Mais, mais, mais, mais, le Serbe sera t-il assez concentré sachant que des grandes choses l'attendent. A priori, le 9 juillet prochain, alors que mes parents fêteront leur 47e anniversaire de mariage (moi, je ne m'en fous pas), Jelena Ristic sera en train de dire « Da » à Novak Djokovic. Dites ce que vous voudrez, mais tout Novak Djokovic qu'il est, cet événement doit le tracasser comme tout un chacun et peut perturber sa concentration durant la quinzaine londonienne.
Pour le numéro 3 mondial, Stan Wawrinka, déclassé tête de série numéro 5, la tâche s'annonce compliquée. Non seulement le numéro 1 suisse risque de jouer Federer dès les quarts de finale (s'il arrive aussi loin car son meilleur résultat reste un huitième de finale en 2009) mais il sort à peine d'une période de fortes fièvres très pénibles qui lui ont même occasionné un malaise. Wawrinka était à deux doigts du forfait il y a 48 heures.
Numéro 4 mondial : à mon humble avis, le favori pour un huitième titre à Wimbledon. Vous l'aurez compris, je parle de Roger Federer. Depuis sa défaite prématurée à Paris, Federer a eu tout le temps de se reposer, de s'entraîner, de gagner un tournoi sur gazon, se relaxer, se réentraîner. Bref, Rodge est prêt. On connaît sa facilité à jouer sur le gazon, une surface où ses limites physiques sont moins flagrantes. Seule ombre au tableau … son tableau. Federer n'a pas été verni par les dieux du tirage au sort. Dans sa partie, des gars comme Isner, Janowicz, Mahut ou encore Muller peuvent être problématiques. Il jouera sinon potentiellement Stan en quarts (dans ses cordes), Rafa en demi (faisable aussi) et Novak ou Murray en finale et quand Fed est en finale, il perd rarement (7 finales gagnées sur 8 jouées).
Pour Andy Murray, rééditer l'exploit de l'an dernier va être compliqué. Pas encore de retour au top de sa forme suite à son opération du dos, le Britannique va jouer gros chez lui à Wimbledon. Aujourd'hui classé 5e mondial, Andy Murray a, comme on dit « un paquet de points à défendre ». Un exemple : si « Muzza » ou « Murresmo », comme il est surnommé chez les brits, perd tôt et que Gulbis et Isner font une deuxième semaine, il pourrait tout simplement quitter le top 10, ce qui ne lui était plus arrivé depuis le 23 juin 2008. Bref, il va avoir la méga pression, Andy. En plus de celle d'être le premier Britannique à avoir remporté Wimbledon depuis le Moyen Age....
Passons aux surprises : je voterais volontiers pour Grigor Dimitrov. Tout comme son idole, je pense que c'est à Wimbledon que Baby Fed ou Prime Time, comme il préfère être appelé, va faire son coming out en Grand Chelem. Cette saison, il a déjà remporté 3 tournois. Il frappe à la porte du top 10 et avec Roger Rasheed qui lui fait pousser de la fonte comme jamais, Grigor arrive fin prêt. Je suis persuadé qu'il va frapper un grand coup.
Pour finir en beauté, j'annonce, et je me mouille : Finale Federer-Dimitrov et 18e victoire en Grand Chelem pour papa Fed.