João Fonseca : « Ce trophée est pour ma mère »

27 oct. 2025 à 15:33:00 | par Mathieu Canac

Sacré à Bâle dimanche, la pépite brésilienne n'a pas oublié de souligner l'importance de sa mère lors de la remise des prix.

« Je pense que je vais être dans le top 30, ou le top 40 »

Il avance tellement vite, qu’il a lui-même du mal à suivre. 145e mondial au commencement de l’année, João Fonseca pointe désormais au 28e rang. Roi de l’ATP 500 de Bâle dimanche, le phénomène de 19 ans compte déjà deux titres sur le circuit principal. En autant de finales.

Ma place, dans le tennis, est là où il faut être courageux, quand il faut savoir saisir sa chance en lâchant ses coups.

João Fonseca

Tombeur, 6-4, 7-6¹, de Francisco Cerúndolo à Buenos Aires en février, il a terrassé Alejandro Davidovich Fokina, 6-3, 6-4, en Suisse. En faisant une nouvelle fois montre d’une faculté épastrouillante, a fortiori pour son âge, à gérer ses émotions. Car, outre son bras animé par la foudre, le Brésilien brille aussi par sa propension à vaincre cette foutue « peur de rater » dans les moments importants, en prenant les choses en mains.

« J’aime être en plein match accroché, dans un grand stade, avait-il déclaré en conf’ lors du Masters Next Gen l’an passé. J’adore la pression. Ma place, dans le tennis, est là où il faut être courageux, quand il faut savoir saisir sa chance en lâchant ses coups. »

Sa mère a joué un rôle important pour son attitude sur le court

Une mentalité couplée à une attitude irréprochable sur le court. Jamais il ne laisse la frustration s’emparer de sa tête au point de gangréner tout son corps. Il reste toujours positif, cœur battant.

Un atout qu’il doit aussi à sa mère. Ancienne joueuse semi-professionnelle de volley puis de beach-volley, Roberta Fonseca a accompagné son rejeton partout à partir de ses 11 ans. Quand celui-ci a définitivement préféré le tennis après s’être pris « une grosse gamelle au futsal », comme raconté dans L'Équipe fin mai.

Je voulais juste qu’il se comporte bien, qu’il ne casse pas sa raquette ou qu’il soit grossier, comme les autres jeunes de son âge.

Roberta Fonseca, mère de João

« Je ne connaissais pas bien le tennis, a confié Roberta, toujours dans les colonnes du quotidien sportif français. Je voulais juste qu’il se comporte bien, qu’il ne casse pas sa raquette ou qu’il soit grossier, comme les autres jeunes de son âge. Je crois que j’ai réussi ma mission. »

Un apport, plus que précieux, que le fiston n’a jamais oublié. « Ils (ses parents) sont ceux qui ont toujours cru en moi, a-t-il lancé, ému et trophée en main à Bâle. « Ils m’ont toujours dit : ‘Quels que soient tes choix, nous te soutiendrons. Je veux les remercier. Dès mes 11 ans, j’ai voyagé seul avec ma mère. Ce titre est pour elle. » Celle qui l'a toujours suivi.