La WTA et l’ATP race ont fusionné pour donner lieu à un classement unique. Femmes et hommes sont mélangés et les résultats seuls ne suffisent plus. Ainsi, une photo, une punchline, un tweet, une blague ou un coup exceptionnel peuvent faire gagner des places. Ou en faire perdre. Le tennis est mondial. Et cette semaine, c’est Roger Federer qui reprend sa couronne à la faveur d’une heureuse nouvelle. De deux, en fait !
1 – Roger Federer (+1).
Non content d’avoir la recette pour gagner tous ses matchs (ou presque) en tennis, Roger Federer semble détenir le secret de la gémellité. Déjà papa de deux jumelles, Myla et Charlene, nées en 2009, le Suisse et sa femme Mirka sont de nouveau les heureux parents de jumeaux : Léo et Lenny. C’est sur son compte Twitter que la légende a balancé la nouvelle au monde entier, juste après l’accouchement mardi soir dernier.
A côté de cette nouvelle complètement folle, la toute nouvelle pub XXL du Suisse sur Times Squares pour une célèbre marque de champagne passe presque inaperçue. Roger est un génie.
2 - Serena Williams (-1).
Blessée à la cuisse gauche, l’Américaine a fait l’impasse sur Madrid afin de ne pas compromette ses chances avant Roland-Garros. Pas grave, elle avait mieux à faire cette semaine. Comme être en Une de Fitness magazine. Au calme.
3 – Rafael Nadal (+6).
Sportivement, l’Espagnol est en forme avec une 90ème finale en carrière à Madrid pour une nouvelle victoire au bout, par abandon, de l’énorme Japonais Nishikori. L’Ibère braque ainsi son 27ème masters 1000. Patron. Sinon, avant cela, Rafa avait passé un début de semaine très particulier. D’abord, il s’est fait lustrer par André Agassi dans les colonnes du Straits Times puisque l’ancien numéro 1 mondial devait choisir le meilleur numéro 1 de l’Histoire. Sa réponse ? « Je mettrai Nadal en n°1 et Federer en n°2. C'est juste remarquable pour moi ce qu'il a fait, et il l'a fait durant les meilleures années de Federer. » Et comme le gaucher était en verve, le tournoi de Madrid a eu la bonne idée de lui présenter un chauffeur de bus qui se nomme José Manuel Ramiro. Sa particularité : ressembler très fortement à Rafael Nadal. Troublant.
4 - Novak Djokovic (-1).
Le Serbe est dans une sale passe. Forfait à Madrid, il s’ennuie. Alors, il innove. Novak vient d’accepter l’offre de l’entreprise Nutrition et santé, notamment sa marque phare Gerblé, pour devenir le parrain d’une gamme de produits diététiques. Pour Djokovic, c’est plus qu’un simple engagement puisque le joueur est en effet intolérant au gluten, cette protéine issue du blé. L'histoire est connue : le champion a ressenti une telle métamorphose une fois qu'il a détecté le problème et ne s’est nourri que d’aliments n’en contenant pas qu'il a écrit un livre pour en témoigner. Tout un programme.
5 – Stanislas Wawrinka (-1).
Quand Stan ne martyrise pas la planète tennis il s’entraîne avec des amis. Récemment, il a échangé quelques balles avec un certain Federico Coria. Oui, oui, celui-là même. Federico est le petit frère de Guillermo, l’ancien finaliste argentin de Roland-Garros. Ca méritait bien une photo souvenir.
6 – Andy Murray (-1).
L’Ecossais s’est séparé de son entraîneur, l’illustre Ivan Lendl, il y a peu. Pas grave, le dernier vainqueur de Wimbledon devrait retomber dans les bras d’un autre crack des années 80. Un certain John McEnroe. Le genre d’association qui plairait à Murray. C’est en tout cas le sentiment qu’il a donné à la BBC : « N’importe quel joueur accorderait du crédit à une telle candidature. J’aime l’écouter commenter les matches, il semble avoir beaucoup à offrir. S’il devait en ressortir quelque chose, qui sait ? Quand vous avez été compétitif comme joueur, on peut attendre la même chose de vous en tant que coach. Ça apporte toujours quelque chose. » Attention aux raquettes et aux coups de colère, par contre.
7 – Grigor Dimitrov (-1).
Pas besoin de jouer ou de se montrer pour faire parler de lui. Le Bulgare a une femme qui le fait pour lui. Et plutôt bien. Alors que Maria Sharapova était interrogée sur l’apport d’un chéri comme Dimitrov dans son quotidien de sportive de haut niveau à Madrid, la Russe a choyé son amoureux dans la réponse : « Oh mon Dieu, comment répondre à ça ? Oui, je pense que l’amour est un vrai plus, et que c’est complémentaire de votre vie professionnelle. C’est bon d’avoir quelqu’un avec qui rentrer à la maison. Je le souhaite à tout le monde ». Grigor peut sourire. Il vient de tuer le game.
8 - Maria Sharapova (-1).
Quand elle ne parle pas de son chéri, Sharapova s’adresse à d’autres hommes. Comme à David Luiz, par exemple. Le footballeur brésilien de Chelsea vient d’être sélectionné dans les 23 qui iront au Brésil pour la Coupe du monde. Pour marquer le coup, Sharapova a posé fièrement avec le maillot du joueur sur Twitter. Avec ce gentil mot : « Félicitations pour ta convocation. Je suis en train d’étudier comment faire pour être habillée en jaune et vert ».
Comme les deux sportifs n’ont rien en commun, certains ont cru à une nouvelle histoire d’amour. Sauf que Sharapova, le Brésil et David Luiz partagent une chose : le même équipementier. CQFD. Pas de quoi perturber la Russe qui s’est débarrassée en finale de Madrid de Simona Halep (1-6, 6-2, 6-3).
9 – Petra Kvitova (+1).
La joueuse, engagée à Madrid comme la plupart de ses consœurs, a profité de sa semaine pour aller visiter le stade Santiago Bernabeu, antre du Real Madrid. Fidèle en amour, la Tchèque a quand même tenu à préciser que son club de cœur restait Chelsea. Non mais.
En attendant, cette visite ne l’a pas aidée à battre Halep en demi-finale du tournoi espagnol.
10 - David Ferrer (-2).
Encore une sale semaine pour Ferrer. Epuisé à Madrid par le Japonais Nishikori en demi-finale. Le tout en 2h55 (7-6, 5-7, 6-3). Dure épreuve. En même temps, l’Espagnol a tout raté. Notamment les balles de break (trois converties sur quinze procurées).
11 – Jo-Wilfried Tsonga (/).
Après son quart-de-finale à Monte-Carlo, on pensait le Français lancé dans sa saison. Oui mais non. Démoli au deuxième tour à Madrid par Santiago Giraldo en deux sets (6-3, 6-4), Jo est retombé dans le monde des doutes. Un nid de questions auxquelles l’interview de Stephen Bunard, spécialiste du langage corporel, a tenté de répondre dans L’Equipe cette semaine. « C'est l'histoire de Tsonga que je raconte dans le livre. Quand il a quatre balles de match face à Djokovic (en quart de finale de Roland-Garros 2012, ndlr), il se gratte l'aile droite du nez, ce qui montre que se joue un problème lié à son image, peut-être dû à l'enjeu, au contexte, à la personne qu'il a en face. En analysant ce geste, chaque partie peut s'ajuster, en théorie. Le coach peut encourager plus fort, l'adversaire peut s'enhardir et Tsonga lui-même se remobiliser. Sans jouer les devins, oui, on peut anticiper ce qui va suivre. Quand j'ai vu Tsonga se gratter ainsi, je me suis dit : c'est pas gagné. Il aurait fait ça (il passe sa main sur sa bouche, ndlr), ça aurait signifié qu'il attirait l'attention sur sa légitimité, son autorité et j'aurais pensé : tiens, là, il croit en lui.» Lors de votre prochain entretien d’embauche, vous saurez.
12 – Tomas Berdych (/).
Torpillé par Rafael Nadal en quart de finale de Madrid (6-4, 6-2), le Tchèque est reparti d’Espagne la tête dans le brouillard. Ça ne l’a cependant pas empêché de penser à souhaiter une bonne fête à sa maman sur son Twitter. Et en chanson s’il vous plaît. Avec cet incontournable des Shirelles.
13 – Maria Kirilenko (/).
Enfin de retour sur les courts après de longues blessures, la belle blonde compte bien profiter des avantages du circuit. Ainsi, on l’a vu en soirée avec Daniela Hantuchova et Martina Hingis. Les 3T au féminin.
14 – Agnieszka Radwanska (/).
Pour la dixième fois en douze rencontres, la Polonaise a perdu contre Maria Sharapova. On appelle ça un complexe d’infériorité. Cette fois, c’était en demi-finale de Madrid. Et c’était vite fait, bien fait : (6-1, 6-4).
15 – Fabio Fognini (/).
Quand il n’est pas sur un terrain de tennis à insulter son coach, l’Italien est au stade pour supporter son club de foot de l’Inter Milan. Samedi, le club lombard a dit adieu à son capitaine historique : Javier Zanetti. Un détail pour certains, une grande tristesse pour Fognini qui a tenu à rendre hommage à son chouchou.
16 – Milos Raonic (+2).
Fan de NBA, Raonic a déjà posé avec les plus grands, dont LeBron James, comme en témoigne son compte Twitter et son Facebook. En bon Canadien, Raonic soutient logiquement les Raptors de Toronto. Mieux, à l’occasion de la phase de plays-offs, il a échangé avec le community manager des Raptors. Et a même eu le droit à une belle réponse.
Le chanteur Drake, également fan de la franchise, peut être jaloux.
17 – Simona Halep (NE).
La Roumaine est sur un nuage en ce moment. Après sa victoire à Doha en février, la jeune joueuse s’est également hissée en finale à Madrid, et ce en proposant du jeu. Même si Sharapova était au-dessus lors du dernier acte et que Simona ne donne pas tellement de sa personne en-dehors des courts et sur les réseaux sociaux, on salue l’effort en la gardant à une honorable 17ème place du classement WAT.
18 – Dominika Cibulkova (-2).
Grosse déception cette semaine. Dominika n’a pas daigné poster une seule photo d’elle sur un défilé ou un shooting photo. Rien. Nada. La Slovaque a néanmoins tenté de se rattraper en donnant une interview au site de la WTA sur ses deux chiens qui la suive partout sur le circuit : Woody et Spajky. Elle déclare notamment : « Ce que j’aime chez eux c’est qu’ils se fichent si je gagne ou perd. Ils sont juste contents de me voir. » Vraiment ?
19 – Santiago Giraldo (+1).
Avec ces bons résultats, le Colombien est en train de devenir un membre important de ce classement. Il le deviendra encore plus s’il nourrit ses fans d’anecdotes comme la dernière qui lui est arrivée. Alors qu’il jouait son match du premier tour contre Lleyton Hewitt à Madrid, le joueur s’est rendu compte qu’il s’était trompé de tee-shirt. C’est sur le site de l’ATP, que l’homme s’en est expliqué : « Mon cousin passe actuellement six semaines avec nous et il avait mon autre t-shirt. J'en ai compté quatre dans mon sac avant le match, mais quand je suis allé prendre le dernier j'ai réalisé que c'était un manches-longues et que mon cousin avait le manches-courtes. C'est pourquoi j'ai dû changer avec lui. C'est marrant. Maintenant que j'ai gagné, je vais peut-être le refaire. J'ai peut-être lancé une mode ! ».
20 – Eugenie Bouchard (-1).
Adepte des sucreries, la Canadienne l’est également des visites touristiques. Eugenie a ainsi profité de sa journée de dimanche à Madrid pour se faire tirer le portrait par un dessinateur de rue.
Alors, votre avis ?
21 – Caroline Garcia (NE).
On n’arrête plus Caroline Garcia. Après avoir sorti Kerber, Kirilenko et Errani, Garcia, qui restait sur douze victoires consécutives, s'est finalement incliné face à Agnieska Radwanska en quart de finale à Madrid. La Française s'est inclinée en trois sets (6-4, 4-6, 6-4). Une vraie belle histoire pour cette gamine de 20 ans.
22 – Caroline Wozniacki (-5).
Non seulement l’ancienne numéro 1 mondiale a du mal sportivement à retrouver de sa superbe – elle vient de déclarer forfait pour Rome - mais, en plus, elle avoue ouvertement regarder l’Eurovision. En bonne compatriote, elle a d’ailleurs trouvé l’organisation de Copenhague exceptionnelle.
Chauvine.
23 – Richard Gasquet (/).
Comme Fognini, Gasquet est un fan de football. Mais contrairement à l’Italien, le Français supporte le Paris-SG. Alors quand le club de la capitale française a la semaine dernière braqué un nouveau titre de champion, Gasquet s’est montré aux anges : « On est tous très contents et surtout les joueurs qui doivent être très heureux. Le plus important est là. C’est super pour le club. » Donc Gasquet dit « on » pour parler du PSG. Il est né à Béziers.
24 – Victoria Azarenka (/).
Toujours en délicatesse avec son physique, la Biélorusse se retape physiquement dans des salles de gym. Il paraît qu’elle se renforce musculairement en musique. Sur du Britney Spears…
25 - Kei Nikoshori (NE).
On n'arrête plus Kei Nishikori ! Vainqueur à Barcelone la semaine dernière, le Japonais a été énorme à Madrid puisqu’il a atteint la finale où il a donné du fil à retordre à Nadal avant d’abandonner, le dos en compote (6-2, 4-6, 0-3). On le reverra. C’est une certitude.
Sorties :
Philip Kohlschreiber, Jerzy Janowicz, Juan Martin Del Potro