La semaine dernière, je vous ai parlé du prince, mais que dis-je, du roi de la terre battue : Rafael Nadal.
Depuis la fin du tournoi de Monte-Carlo, on en sait un peu plus sur lui. C'est vrai que ses deux défaites à Monte-Carlo et Barcelone ne sont pas habituelles mais il peut très bien enchaîner, Madrid, Rome et Roland. Par contre on en sait un peu plus sur ses poursuivants et leurs chances de briller sur l'ocre parisien.
Roger Federer confirme son excellent début de saison. Avec des résultats très positifs sur dur en Australie et aux Etats-Unis, et malgré un week-end plus compliqué que prévu en Coupe Davis, Rodge prouve qu'il a, non pas un second, mais un énième souffle, en atteignant la finale sur le Rocher. La victoire n'était pas au rendez-vous mais le bougre annonce qu'il faudra, sur terre aussi, compter avec lui. D'ailleurs, il faut remonter 8 ans en arrière pour trouver un bilan federerien aussi bon de 28 victoires pour seulement 5 défaites au lendemain de Monte-Carlo.
Pour Novak Djokovic, la tâche s'annonce d'ores et déjà plus difficile. Chez lui, à Monaco donc, Djoko n'a même pas réussi à atteindre le dernier carré. Pis, il s'est blessé au poignet et n'est même pas sûr de jouer à Madrid. Pour arriver en forme à Paris, il n'y a pas de secret, il faut avoir du rythme. Celui qui ne fait pas un match sur terre et qui s'envoie la coupe des Mousquetaires est aussi fort que celui qui ne court pas le moindre kilomètre avant de faire le marathon de New York.
L'outsider du tennis printanier est évidemment Stanislas Wawrinka. Le numéro 1 suisse était très attendu après sa victoire (inattendue pour le coup) à Melbourne. Sa tournée américaine était loin d'être réussie avec un petit huitième à Indian Wells comme à Miami. Mais fort de sa victoire monégasque, Stan annonce la couleur : il sera un réel danger à Roland-Garros. Julien Reboullet de l'Equipe a sortie une stat étonnante avant la finale de Monte-Carlo : « Parmi les joueurs en activité, 4 ont atteint la finale de TOUS les Masters1000 sur terre: Nadal, Federer Djokovic et... Wawrinka. ». Incroyable ! Si j'avais eu 10 secondes pour trouver avec 1 million d'euros au bout, je serais reparti bredouille.
Depuis le début de la saison, Wawrinka c'est une victoire en Grand Chelem, une victoire en Masters 1000, 1er à la Race (vous savez, ce classement dont on n'est pas bien sûr de savoir pourquoi il existe), la qualification pour les demi-finales de la Coupe Davis par BNP Paribas et pour finir 6 victoires pour ZERO défaite face à des « top 10 ».
Il n'y a aucun doute, Stanislas Wawrinka est en train de confirmer sa victoire en Australie. Il ne sera pas le nouveau Thomas Johansson. Comme un grand cru, il arrive à maturité et il faut le boire maintenant. J'adore voir jouer Stan avec ce revers qui fusille systématiquement ses adversaires. Et j'ai soif d'en voir plus.
