Dominer un circuit de la tête au pied, qu'un joueur ai réussi à TOUT gagner, n'est jamais arrivé. Chez les meilleurs, il y a toujours ce tournoi qui ne veut pas « rentrer ».
Pour Bjorn Borg, c'était l'US Open, où il s'est incliné quatre fois en finale. En 1980, il mène même deux sets à zéro face à John McEnroe et pourtant ...
Ivan Lendl était malheureux à Wimbledon, où il a atteint deux fois la finale et cinq fois la demi. Ça le rendait dingue, le Ivan, au point où une année il a même fait l'impasse sur Roland-Garros pour über-bien préparer l'herbe de Londres. En vain.
Pete Sampras n'a jamais réussi à décrocher Roland Garros.
Rafael Nadal, qui a tout gagné ou presque, n'arrive pas à mettre ses mains sur le trophée du Masters 1000 de Miami. Il m'a même dit : « Si je pouvais gagner un tournoi ? Miami. » En finale quatre fois, avec peau de chagrin pour se consoler. Tout comme Borg face à McEnroe, Nadal menait deux sets à zéro face à Federer en 2005 et s'est même retrouvé à deux points du match dans le tie-break du troisième set, sans pouvoir se saisir de la coupe.
Vous l'aurez compris, pour Roger Federer, c'est à Monte-Carlo que ça ne veut pas sourire. Avant c'était Roland-Garros. Il y était maudit par la présence de Nadal. Mais le jour où Rafa a été absent de la finale, Roger est passé.
A Monaco, l'histoire est un peu la même. Ses trois précédentes finales, Federer les a concédées à Nadal. Cette année, il affrontait Stan. On s'est dit que ça allait tout changer. Avant le match d'hier, Wawrinka n'avait réussi à battre son compatriote/coéquipier/idole/ami/meilleur ennemi qu'une seule fois en quatorze rencontres et ça remonte à 2009. Où ? « J'vous l'donne en mille » : sur le Rocher.
Bizarre avez dit bizarre ?
Est-ce la faute à pas de chance ou s'agit-il d'un mauvais sort qui planerait sur la tête de certains joueurs ? Ce qui est encore plus bizarre à Monte Carlo, c'est que le tournoi est en « naming » avec une très célèbre marque de montre suisse (vous savez, celle qu'il faut avoir avant 50 ans) qui sponsorise aussi Federer. La victoire de Rodge aurait été parfaite pour la société, qui aurait pu faire un gros « buzz ». Ben non.
Le Rocher est-il maudit pour Federer ? Y reviendra-t-il un jour ? Ce qui est sûr, c'est que ce n'est pas encore cette année qu'on lira en une de l'Equipe : « Le Rocher Federer ».