Si'l existait un hit parade des meilleurs joueurs n'ayant jamais remporté un Grand Chelem, Tomas Berdych serait tout proche du haut de la liste.
Le cogneur Tchèque, solidement installé dans le top 10 depuis 2010 et venant d'un pays où les vainqueurs de Grand Chelems ne manquent pas avec Korda, Kodes et bien sur Lendl, était attendu, surtout depuis qu'il avait à 18 ans battu Roger Federer aux J.O. d'Athènes.
Mais ça c'était avant. Depuis, Berdych n'a pas confirmé en remportant ce maudit Grand Chelem qui lui échappe. Etonnant pour un joueur qui, lorsqu'il est en forme, ce qui est souvent le cas, peut battre n'importe qui.
Son plus bel effort en Grand Chelem demeure sa campagne 2010 à Wimbledon où il s'était incliné en finale face à Rafael Nadal, non sans avoir battu Djokovic et Federer auparavant. Ce jour là, si il avait battu Rafa, il aurait été le premier à battre le « big 3 » dans un tournoi du Grand Chelem.
L'année dernière Tomas a fait une saison Berdesque : 15 quarts de finale atteint sur 23 tournoi disputés. Une qualification pour le Masters et une victoire en Coupe Davis (avec l'aide de Stepanek il faut le dire). Mais tout seul on a l'impression qu'il manque un truc pour briser l'abcès.
C'est vrai que lorsqu'il joue pour son pays, Berdych n'est pas le même. La preuve : il est un des rares joueurs à avoir remporté deux Coupe Davis consécutives.
Mais quant il s'agit de défendre ses propres intérêts, le grand Tchèque qui possède tous les coups du tennis, a tendance à se crisper lorsque le graal est à portée de main. Le problème est donc clairement psychologique. L'avantage est qu'il en est parfaitement conscient et il s'entraîne d'ailleurs avec un préparateur mental pour améliorer cet aspect de son jeu.
Peut-être que 2014 sera son année. Peut-être même que la réussite en Grand Chelem va enfin lui sourire à l'Open d'Australie. Pour la première fois de sa carrière en effet, Berdych a atteint les demi-finales de l'Open d'Australie en battant David Ferrer. Ceci dit, la route reste encore très longue et ressemble terriblement à un col hors catégorie du tour de France tant les adversaire restant seront compliqués à battre.
Mais comme il le dit lui même : « Si mon jeu est en place et je me sens bien sur le court, alors je suis dangereux à affronter pour n'importe qui »
A bon entendeur ...