Pour les moins chanceux, dont je fais partie, l'Australie reste très loin et plutôt que d'assister au spectacle confortablement assis dans les tribunes de la Rod Laver Arena, je suis condamné à suivre le tournoi devant ma télé, comme beaucoup d'entre nous/vous.
Vous aurez bien compris que la punition n'est pas d'être obligé de regarder Eurosport, mais de ne pas être sur place. Quoique …
Ce matin, j'ai regardé le match opposant Edouard Roger-Vasselin à Kevin Anderson. Lorsque j'ai pris le match, étaient installés dans la cabine de commentateurs d'Eurosport, Bertrand Miliard avec, à ses côtés la néo-retraitée Marion Bartoli et le coach/conjoint de Serena Willams, Patrick Mouratoglou.
Concernant Marion, Eurosport a bien senti le coup en l'embauchant tout de suite. La chaîne européenne du sport ne sera sans doute pas la dernière à faire piger la tenante du titre de Wimbledon, car son analyse est très intéressante. Elle rentre dans le détail, techniquement parlant, et explique des choses dont on ne se doute pas. Comme des phases d'entraînements qui permettent de reproduire des schémas de jeu en match et qui aident à se concentrer sur la tactique plutôt que la technique. Bref elle apporte un réel plus, de part son expérience récente.
Pour Patrick Mouratoglou, on aime ou on n'aime pas. Mais lui aussi, aborde des thématiques intéressantes. Par exemple, le stress enduré par un joueur ou une joueuse durant un match et comment l'évacuer tout en jouant pour ne pas laisser cet état physique prendre le dessus et perturber la performance. Une analyse intéressante qui, une fois de plus, apporte une valeur ajoutée à la diffusion
Puis arrive un moment où le match se prolonge et pour des raisons de planning et d'engagement des uns et des autres, il faut faire des remplacements dans la cabine. Et c'est là que tout bascule. Le commentateur sobre et assez lisse reste mais les deux consultants intéressants s'en vont et laissent la place à Henri Leconte …
J'aime bien Henri Leconte. Je l'aimais bien en tant que joueur car il était pétri de talent même si c'était parfois frustrant de le voir jouer. Aujourd'hui, « Riton » continue à régaler les foules avec ses pitreries sur le court, effectuées durant les tournois d'anciens. Une activité qui lui correspond très bien.
Par contre, en tant que consultant tennistique, il est loin de casser, ne serait-ce, qu'une patte à un canard. Son commentaire se limite à des onomatopées, des formules toutes faites et à une bonne vielle dose de franchouillardise bien lourde. C'est presque du Philippe Candeloro.
Je regrette donc cette amplitude de qualité dans le commentaire.
Marion et Patrick oui, Henri non !