Le Hall of Fame d’août

La MVP du mois : Coco Gauff

Un mois, trois tournois, deux titres : non, Coco Gauff ne fait pas partie des aoûtiennes et n’était absolument pas en vacances ce mois-ci. Si elle a glané le quatrième trophée de sa carrière à 19 ans du côté de Washington, l’Américaine a surtout remporté le WTA 1000 de Cincinnati dans une compétition où elle n’aura lâché qu’un seul petit set en cinq matchs. Cerise sur le gâteau, elle a enfin battu Iga Swiatek après sept défaites consécutives. Le tout, avec une manucure soignée. “Certaines personnes ont dit que mes ongles très longs pourraient être un frein à ma qualité de frappe. J’ai joué des tournois avec des ongles plus courts par le passé à cause de ces remarques, mais, honnêtement, cela ne m’a pas aidée. Serena et Venus Williams aussi avaient des ongles longs quand elles jouaient, et puis moi ça me plaît, alors les gens pensent bien ce qu’ils veulent”, a même indiqué la jeune star. Bluffante jusqu’au bout des ongles, donc. 

Le come-back du mois : Novak Djokovic

On ne l’avait plus revu depuis Wimbledon, mais il va falloir s’y faire : à 36 balais, Novak Djokovic n’a plus besoin de participer à des compétitions pour faire de la figuration. Alors, quand il répond présent, c’est pour gagner. Chose qu’il a encore faite à Cincinatti, au bout d’un Masters 1000 et d’une finale complètement démente contre Carlos Alcaraz malgré une balle de match pour l’Espagnol. Une rencontre qui a duré 3 heures et 49 minutes, sous une chaleur pourtant écrasante. “C'était un match de folie. Je ne pense pas avoir joué beaucoup de matchs comme ça dans toute ma vie”, a réagi le Serbe après coup. Ça valait bien le coup de déchirer son polo à mains nues pour célébrer cette 95e coupe et ce 39e Masters 1000.

L’exploit du mois : Nao Hibino

On peut être 136e mondiale et faire plus fort que n’importe quelle joueuse. À Prague, Nao Hibino a terminé pas moins de trois matchs en l’espace de trois heures et seize minutes. Mieux, elle les a tous remportés. Encore plus fou, elle a décroché deux trophées suite à son exploit express. Celui en simple, après avoir achevé sa demi-finale interrompue la veille par la pluie et en embrayant directement sur la finale. Et celui en double, dont l’ultime partie avait lieu juste derrière la remise de prix du solo. Bref, la Japonaise n’a pas de temps à perdre.

La colère du mois : Stefanos Tsitsipas

Alors que beaucoup se sont plaints tout l’été des bruits de moustiques, Stefanos Tsitsipas a été dérangé par des nuisances sonores d’un autre insecte aux Etats-Unis. En seizièmes de finale du Masters 1000 de Cincinnati, le Grec a en effet entendu une abeille lui tourner autour en pleine rencontre. Déconcentré et chassant la petite bête à l’aide de sa raquette, le bonhomme s’est finalement rendu compte qu’il s’agissait d’une spectatrice imitant le “bzzzz”. “Il y a un bourdonnement juste avant mon service. C’est qui ? Je veux qu’elle parte. Ce n’est jamais arrivé dans ma carrière”, a déploré le numéro 4 à l’ATP. Qui a, au bout du compte, remporté son match dans ce guêpier. 

La malchanceuse du mois : Jessica Pegula

“Where did you come from Cotton Eye Joe ?” Oui, d'où venais-tu Cotton Eye Joe ? Pendant la demi-finale du Masters 1000 de Montréal, la chanson de Rednex a surpris Jessica Pegula et Iga Swiatek durant leur tie-break dans la deuxième manche. Quand la musique est sortie des enceintes du stade et a soudainement retenti, l’Américaine menait 4-3 dans le jeu décisif. Complètement déboussolée, elle l’a finalement perdu 7-4… Mais elle s’est reprise lors du dernier set, et a battu la Polonaise. Un tube qui “brought disaster wherever he went” comme le disent les paroles, ou presque !

Le Français du mois : Gaël Monfils

Lui aussi a 36 piges, et lui non plus a encore de belles choses à proposer. S’il ne s’appelle pas Novak Djokovic, Gaël Monfils n’appartient pas au passé. La preuve avec ses derniers résultats avec deux huitièmes de finale, un quart et des succès de prestige. Contre Tsitsipas, Christopher Eubanks ou encore Alex de Minaur par exemple. Sa récompense ? Une sélection pour la Laver Cup ! “Je n’ai jamais participé à la Coupe Laver auparavant, et être sélectionné à ce stade de ma carrière est vraiment un privilège. Je tiens à remercier Bjorn de m’avoir donné cette occasion, j’ai l’intention d’en tirer le maximum pour moi et pour l’équipe !”, a apprécié le Français. En même temps, ce dernier le mérite rien que pour ses galipettes en match d’exhibition. 

Le retraité du mois : Mikael Ymer

“Merci à tous pour ces souvenirs incroyables ! Quelle aventure ça a été ! Je souhaite à tous mes anciens collègues bonne chance en compétition.” Tels sont les derniers mots de Mikael Ymer dans la peau d’un joueur, puisque le Suédois a officiellement annoncé sa retraite… à l’âge de 24 ans seulement ! Innocenté par un tribunal indépendant en juin 2022, puis suspendu dix-huit mois pour manquement aux règles antidopage après l'appel de la Fédération internationale de tennis au Tribunal arbitral du sport, le finaliste du tournoi ATP 250 de Winston Salem 2021 semble dégoûté par cette décision. MikaEND Ymer.