Dans la bibliothèque de… Pablo Andujar

13 sept. 2013 à 00:00:00

Grand fan de littérature, Pablo Andujar aime parler livre. Mais sur le circuit, ils sont peu à partager cette passion. Surtout une nationalité de joueurs en particulier.

« Quand je ne joue pas, je peux faire des tas de choses, mais le plus souvent si je suis au calme, le mieux, c’est encore un livre. » Pour une fois qu’un sportif de haut niveau est amateur de livres, il serait bête de se priver : entretien pages blanches et quatrième de couverture avec Pablo Andujar, demi-finaliste à Madrid cette année.

 

Quand tu cherches un bouquin sans idée précise, quel est le rayonnage vers lequel tu te diriges en priorité ?

Cela dépend des moments. Je lis un peu de tout, aussi bien des biographies que des romans d’aventure, ou même des ouvrages d’aide au développement personnel. Actuellement, c’est d’ailleurs ce que je suis en train de lire : un traité qui, j’espère, m’apportera des petits outils mentaux dont je pourrai ensuite me servir dans ma carrière, pour m’aider à gérer les situations se présentant à moi.

 

Et en termes de romans, vers quel style de livres vont tes préférences ?

J’aime beaucoup les romans historiques. Mon ouvrage préféré est peut-être La Sombra del Viento (en français L’ombre du Vent, ndlr), de Carlos Ruiz Zafon, un livre sorti il y a une dizaine d’années et très célèbre dans les pays de culture hispanique.

 

Tu peux nous en résumer rapidement l’intrigue ?

L’action se passe à Barcelone, juste après la guerre civile : on y suit un enfant fasciné par un livre et qui décide de retrouver la trace de son auteur, porté disparu. A travers son enquête, on vit l’Espagne de l’époque, le franquisme, la fin de la Seconde guerre mondiale dans le reste du monde, aussi. Il y a un vrai côté feuilleton dans ce livre, avec à la fois du suspense, de l’Histoire, parfois un peu d’humour inattendu… C’est très riche.

 

A l’étranger, la littérature espagnole est très connue pour ses récits historiques. C’est un domaine particulièrement vivant en Espagne ?

Je ne sais pas à quoi cela tient, mais c’est vrai que nous avons beaucoup de romanciers de talent dans cette branche, comme Ruiz Zafon, Eduardo Mendoza ou le plus connu d’entre eux à l’étranger, Arturo Perez-Reverte et sa série du Capitaine Alatriste. Ils sont très doués pour faire évoluer des personnages de fiction au fil de l’Histoire. Les lieux aussi ont beaucoup d’importance, et certains décors, à l’image de Barcelone, sont comme des personnages à part entière.

 

Y a-t-il d’autres genres que tu apprécies ?

J’aime beaucoup les thrillers, les romans policiers et en général tous les auteurs classiques américains, comme John Grisham, dont beaucoup de livres ont été adaptés au cinéma.

 

Il y a deux écoles à ce sujet : toi tu es plutôt du genre à courir voir les films adaptés d’un livre, ou tu les fuis pour mieux rester fidèle à ton imaginaire ?

C’est plus simple que ça : je n’ai pas beaucoup de temps pour les sorties, en fait ! Et pareil pour la musique. Mon dernier concert doit remonter à une comédie musicale, il y a des années et des années de ça. Mais je connais déjà ma prochaine sortie, un cadeau de ma copine : nous devons aller voir Adèle en concert, à son prochain passage en Espagne. J’espère juste que je ne serai pas en tournoi à l’autre bout du monde à ce moment-là !

 

Tu joues en club en France, au TC Blagnac. Tu as demandé des conseils aux joueurs français pour découvrir les auteurs du pays ?

(Sourire un peu étonné) Parler de livres avec les Français ? Non, je ne parle pas de livres avec les joueurs français. Peut-être un jour, qui sait, mais pas encore !

 

Tous propos recueillis par Guillaume Willecoq

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