La MVP du mois : Iga Swiatek
Des raclées, des fessées, des branlées… Appelez ça comme vous voulez, mais quand il s’agit de marcher sur des adversaires, Iga Swiatek se place toujours en reine. Sur quinze matchs disputés en 2023, la Polonaise n’en a perdu que trois et, mieux encore, elle n’a quasiment jamais laissé filer la première manche de ses rencontres. En février, Swiatek a disputé deux tournois - celui de Doha, d’abord, qu’elle a brillamment remporté en dominant froidement Jessica Pegula en finale après moins de trois heures cumulées passées sur les courts au cours de la semaine ; celui de Dubaï, ensuite, où elle s’est inclinée dimanche en finale contre Krejcikova - et a enchaîné les bulles (4). Si elle peut encore fléchir, la numéro 1 mondial de 21 ans fait encore flipper.
L’exploit du mois : Matija Pecotic
33 ans, 784e mondial au classement ATP et… gestionnaire immobilier. Tel est le profil de Matija Pecotic, remplaçant qualifié à l'Open de Delray Beach et qui a remporté son tout premier match sur le circuit principal contre Jack Sock. “Avant la rencontre, j’étais réaliste. Jack est un ancien top 10, avec une énorme expérience et un super service. Il aurait été arrogant de me présenter sur le court en m’attendant à gagner, mais je ne suis pas non plus venu en pensant que j’allais forcément perdre. Mon patron m’a laissé partir, il est même venu me voir. Je vais devoir demander un jour de congé, maintenant !”, a kiffé celui qui ne peut s’entraîner que le matin avant de pointer. La Croatie a décidement d’incroyables talents.
La déception du mois : Aryna Sabalenka
Elle restait sur treize succès consécutifs. Un chiffre qui porte, paraît-il, malheur, même avec deux trophées, dont l’Open d’Australie, dans les poches. Puisqu’une série n’existe que pour s’arrêter, Aryna Sabalenka a chuté le 23 février pour la première fois de la saison. Une invincibilité mise à mal en quarts de finale de Dubaï par Barbora Krejcikova, qui avait pourtant mangé un 6-0 sur la première manche et était menée d’un break dans la deuxième. Excès de confiance de la Biélorusse qui n’avait encore jamais perdu face à la Tchèque ? Aryna SabalenKO.
Le come-back du mois : Daniil Medvedev
Une petite coupe, ça ne fait jamais de mal, surtout quand on s’est fait dégager du Top 10 et qu’on est monté sur le toit du monde il y a peu avant d’en redescendre aussi vite. Alors, à Rotterdam et à Doha, Daniil Medvedev n’a pas boudé son plaisir en allant jusqu’au bout des deux tableaux. “C'est une bonne nouvelle, encore davantage si l'on considère que nous ne faisons que commencer la saison, a concédé le Russe, toujours très franc. Mentalement, c'était difficile de revenir après être sorti du top 10. Je suis heureux de retrouver la forme donc maintenant, j'espère continuer sur cette voie lors des prochains tournois.” Affaire à suivre.
Le Français du mois : Arthur Fils
Les mousquetaires sont sur la fin ou ne sont carrément plus là ? Pas de problème, il y a Arthur Fils ! À Montpellier, le Tricolore à peine majeur a enchaîné les bons résultats (succès devant Gasquet, Bautista Agut et Halys sans perdre un seul set) et a réussi à se hisser en demi-finales pour la première fois de sa prometteuse carrière, devenant ainsi le premier homme né en 2004 à atteindre le dernier carré d’un tournoi ATP. Puis, à Marseille, le petit prodige a enchaîné avant de tomber de nouveau aux portes d’une finale face à Benjamin Bonzi. Un vent de fraîcheur en plein hiver dans l’Hexagone, paradoxalement, personne ne dit non.
Le colère du mois : Alexander Bublik
Pas une raquette, pas deux raquettes… mais trois outils de travail brisés, à même le sol et en l’espace de vingt secondes ! À Montpellier, Alexander Bublik a fait fort au moment d’exprimer sa colère en plein tie-break contre Grégoire Barrère. Forcément, le Kazakhstanais ne s’en est pas remis tout de suite, mais moins de deux semaines plus tard, le colérique s’est enfin imposé de nouveau sur une rencontre à Marseille. Une première depuis… presque cinq mois ! “C’est ma première victoire et c’est toujours difficile, je ne gagnais plus depuis octobre dernier, a soufflé le bonhomme, soulagé. Peut‐être que je n’aurais pas dit ça il y a dix mois, mais je pense que chaque victoire compte quand vous ne parvenez plus à gagner et c’est comme si j’avais remporté un Grand Chelem.” À tout casser.
Le célibataire du mois : Carlos Alcaraz
“Je suis célibataire depuis dix-huit mois, c’est compliqué de trouver une personne qui peut partager des choses avec vous si vous voyagez toujours aux quatre coins du monde. Ce n’est pas facile, car on ne reste jamais au même endroit.” À dix-neuf ans, Carlos Alcaraz a (déjà) le blues. L’Espagnol n’est pourtant pas prêt de se poser dans son canapé à regarder des séries avec sa moitié. La preuve avec son nouveau triomphe à Buenos Aires, pour son retour sur les terrains après plus de trois mois d’absence en raison d’une blessure lui ayant fait louper l’Open d’Australie, puis à Rio (à supprimer si jamais il se casse les dents samedi soir en demi ou dimanche en finale).