Et voilà, encore un US Open qui s'achève un lundi. Oui, je sais, cette fois c'était prévu. Et à l'issue de ce quatrième majeur de l'année, nous pouvons dire qu'« El jefe » est bel et bien de retour.
Même si Rafael Nadal ne pointe pas ce mardi à la place de numéro 1 mondial, à moins d'une blessure, ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne s'en empare. Nadal est revenu plus fort que jamais. Ce joueur que tous enterrent après chaque blessure ne cesse de surprendre. Il est aujourd'hui au-dessus du lot. Avec ses résultats estivaux américains, Rafa a tout simplement fracassé ce qu'on appelait avant le Big 4. Cette période est terminée. Si l'Espagnol demeure à ce point compétitif, on ne parlera plus de Big Four, three ou two mais bel et bien du BIG ONE !
Le déclin de Federer
Je sais que ça ne va pas faire plaisir à tout le monde mais c'est un fait, Roger Federer a réalisé sa pire année en Grand Chelem depuis 2002. Il pointe, aujourd'hui à la 6e place mondiale, un classement qu'il n'avait pas occupé depuis février 2003. Evidemment, Rodge n'est pas fini, mais pour l'instant il n'est pas au niveau du grand Federer. Peut-il revenir ? Je l'espère mais je suis obligé d'être sceptique. Il est indéniablement plus proche de la fin que du début et pour atteindre à nouveau les (très) hauts sommets du tennis masculin, il va falloir qu'il accumule un gros travail physique. Pas sûr qu'après 15 ans sur le circuit et 17 titres du Grand Chelem, il trouve la motivation de remettre un (gros) coup de collier. A voir...
Les nouveaux arrivants
Deux joueurs ont marqué cet US Open : Richard Gasquet et Stanislas Wawrinka, deux des plus beaux revers du circuit. De la génération 85/86, Stan et Ritchie ont longtemps peiné à être au niveau de leur potentiel. Mais durant cet US Open, les deux joueurs ont clairement fait sauter des verrous jusque là fermés à double tour. Arrêter de réfléchir et laisser parler le bras était le souci principal de ces surdoués. New York les a libéré et il ne serait pas surprenant de les revoir rapidement à ce stade de la compétition, sinon mieux. Tant qu'ils ne jouent pas contre Rafa bien sûr.
Serena ne fait pas peur à tout le monde ?
Côté féminin, Serena a dominé ce tournoi de la tête au pieds, sauf en finale où elle en a eu pour son argent face à Victoria Azarenka. La Biélorusse boxe clairement dans la catégorie des poids lourds avec Serena et Maria, dont elle a l'avantage d'être la cadette. Vika a deux ans de moins que Sharapova, mais surtout huit de moins que l'actuel numéro 1 mondiale. Encore plus important : elle est sans doute la seule joueuse sur le circuit qui « n’est pas impressionnée (par Serena), elle rentre sur le court en se disant qu’elle peut gagner ». Ce n'est pas moi qui le dit mais Amélie Mauresmo qui la connait très bien pour l'avoir coaché plusieurs mois l'an dernier. Il ne serait pas surprenant de revoir Azarenka bientôt au sommet du tennis féminin et ce pour un bon moment. Il faut juste qu'elle patiente encore un peu.
Le meilleur pour la fin
L'enseignement principal de cet US Open, et je terminerai par cela, c'est la confirmation que je suis un pronostiqueur hors pair. Après un sans faute à Wimbledon, je fais encore mouche à New York. Certes, cette fois c'était moins compliqué, mais ça fait tout de même du bien de s'envoyer des fleurs.
