Au vu de mes pronostics gagnants de Wimbledon, je me suis dit qu'il fallait que je poursuive sur ma lancée. Je vais donc, une fois de plus, me mouiller et vous faire part de mon sentiment sur les futurs vainqueurs de l'US Open.
Dans le tableau féminin, je ne vois pas comment Serena Williams peut ne pas s'imposer à New York. Pourquoi Serena ? Logique. En premier lieu, l'Américaine, à 31 ans, n'est pas loin de jouer son meilleur tennis. En 2013, Serena, sur 13 tournois, a disputé 10 finales et remporté 8 victoires. En regardant de plus près, on s'aperçoit que sur 64 matches disputés cette saison, elle n'en a perdu que 4. Deux fois face à Victoria Azarenka, qui n'est pas dans son tableau, une fois face à Sabine Lisicki à Wimbledon, on ne sait toujours pas comment ni pourquoi et une fois face à Marion Bartoli qui ne joue plus au tennis (ça fait bizarre de l'écrire).
Et son tableau ?
Son tableau est évidemment très favorable. Vous allez me dire : « on s'en doutait ». En cumulant le nombre total de défaites face aux têtes de série dans sa moitié de tableau, on arrive au chiffre de 9 sur 15 filles. Sur ces 9 défaites, 4 sont le fait de la Serbe Jelena Jankovic. Les chiffres parlent en sa faveur.
Briller chez elle.
Et puis, Serena Williams, comme tout athlète de très haut niveau, veut briller chez elle. Certes, elle n'est pas New Yorkaise, mais l'US Open est « son » Grand Chelem, de la même manière qu'Andy Murray est « chez lui » à Wimbledon. Et devant un public totalement acquis, Serena ne peut que remporter le jackpot.
Du côté masculin, il est difficile de ne pas élire Rafael Nadal comme meilleur prétendant au titre. Bien que chez les boys ça soit un peu plus équilibré et qu'un Andy Murray ou un Novak Djokovic peuvent évidemment aller au bout, il semblerait que Nadal tienne une longueur d'avance sur le peloton. Depuis son retour, Rafa n'a perdu que 3 matches : contre Zeballos, ce qui n'arrivera plus jamais, face à Darcis, une anomalie tennistique, et en finale de Monte-Carlo face à Novak Djokovic. Depuis son second come-back, après Wimbledon, Nadal n'a encore pas perdu. Il n'a lâché que trois sets en dix matches contre Djokovic, Federer et Dimitrov (un futur très grand).
La stat qui tue.
Le doublé de Rafael Nadal à Montreal et Cincinnati est aussi un bon baromètre de son état de forme. Ce doublé est rare. Depuis 1970, cinq joueurs seulement ont réussi cet exploit (78-Eddie Dibbs, 95-André Agassi, 98-Pat Rafter, 2003-Andy Roddick, 2013-Rafael Nadal). Depuis dix-sept ans, celui qui réalise ce doublé remporte l'US Open.
La place du taulier.
Plus encore que l'US Open, c'est la place de numéro 1 mondial que vise Nadal. S'il soulève la coupe à New York, il sera donc sur la bonne voie. Pour l'instant Djokovic, Nadal et Murray ont remporté chacun un Grand Chelem cette année. Celui qui réussira à en empocher un second a de très grande chance de finir l'année comme taulier. Seule différence entre les trois, et pas des moindres, Nadal n'a aucun point à défendre du à son absence l'année dernière. Le trône tennistique est donc encore plus envisageable pour lui que pour les deux autres.
C'est donc Serena Williams et Rafael Nadal qui vont être couronnés à New York et c'est eux aussi qui finiront l'année à la place de numéro 1. Désolé si j'ai ruiné le suspens.