Avez-vous déjà assisté à un tournoi de catégories jeunes, genre 10, 11 ou 12 ans ? Il n'est pas rare de voir les petits crier, jurer, tricher, casser des raquettes et ne pas respecter leur adversaire. Pour reprendre l'expression de Marc Lièvremont pendant la dernière coupe du monde de rugby : « des sales gosses ». Mais comment leur en vouloir quand ils ne font qu'imiter leurs idoles ?
A l'issue de la seconde demi-finale féminine de Wimbledon, un combat remporté en trois sets (6-4 2-6 9-7) par l'Allemande Sabine Lisicki face à la Polonaise Agniezska Radwanska, la perdante n'a pas jugé nécessaire, au moment de serrer la main de la gagnante, de la regarder dans les yeux. Pire, elle a ostensiblement tourné la tête.
Quel manque de respect.
Qu'elle soit déçue n'excuse rien. Ne pas regarder son adversaire quand on lui serre la main, qui plus est dans le temple du tennis, où les règles et les traditions sont sacrées, relève d'un grave manque d'éducation, ou de sang froid, ou des deux.
L'occasion serait belle à saisir pour les instances du tennis mondial, qui devraient marquer ce mauvais geste. Quelle image véhicule-t-on en laissant se perpétuer ce type de comportement ?
Je propose donc que la quatrième joueuse mondiale participe à des séances de formations dans des centres genre pôles France (pôles Pologne pour le coup) sur le thème du « comportement d'un joueur de tennis sur le court ».
Pour que les futurs champions (ainsi qu'Aga) comprennent que les valeurs de base du tennis et du sport en général sont le respect de l'adversaire.
Si ça pouvait se faire, je dirais : « Respect !».
