Pour Marion Bartoli, 2013 sera une année charnière.
D'abord, en 2013, Marion et Walter ont prononcé leur divorce, divorce à l'amiable certes mais divorce tout de même. Ce n'est pas rien. Rappelons que Walter était, jusqu'à ce jour, le seul entraîneur de Marion depuis toujours. Personne n'avait le droit, ne serait-ce que de lui prodiguer un conseil. Nicolas Escudé, ancien capitaine de Fed Cup, en sait quelque chose. Lui qui n'a jamais réussi à faire enfiler le survêtement de l'équipe de France à Marion, qui n'allait alors nulle part sans son père.
Année charnière aussi parce que Marion a donc, enfin, représenté son pays en Fed Cup, une compétition à laquelle la native du Puy-en-Velay avait participé une première fois en 2004, où elle avait perdu le double décisif aux côtés d'Emilie Loit en finale face aux Russes à Moscou. Dans le temps, Marion avait affirmé que c'était une compétition qui la faisait rêver et que jouer pour son pays était un immense honneur, mais depuis rien, jusqu'à... 2013.
Sur le plan sportif, le grand chamboulement paternel a donné six mois pendant lesquels son meilleur résultat reste un quart de finale à Dubaï et un huitième de finale à Indian Wells. Sinon, pour le reste c'est choux blanc. Jusqu'à... Wimbledon 2013.
Marion Bartoli y est déjà qualifiée pour les quarts de finale. A ce stade du tournoi, elle va rencontrer Sloane Stephens, une joueuse qu'elle n'a joué qu'une seule fois (2012) et qu'elle a battu. Avec les défaites prématurées de Williams, Sharapova et Azarenka, Marion a une réelle chance d'atteindre la finale. Une finale qu'elle avait déjà disputée en 2007 (et perdue) face à Venus Williams.
C'est pourquoi je pense que 2013 sera charnière, car Marion Bartoli va gagner Wimbledon.