Cette année à Roland Garros, il y a évidemment eu la 8eme victoire de Nadal ou encore l’écrasante domination de Serena Williams, mais aussi, et surtout, une gueulante de Tipsarevic, la participation d’un joueur handicapé dans le tableau juniors, l’utilisation abusive de smartphones sur le court et une pluie de records passés inaperçus. Retour sur ce que vous avez sûrement manqué de la quinzaine parisienne.
Tipsarevic, le cafteur
Eliminé sèchement au 3ème tour par Youzhny, Janko Tipsarevic a passé ses nerfs sur des spectateurs impolis. L’homme aux lunettes jaunes a dénoncé les trouble-fêtes auprès de l’arbitre qui s’est empressé de les faire sortir du cours. Explications du cafteur : « Il y avait ces deux mecs dans le coin qui n'arrêtaient pas de rigoler et de persifler. Ils n'étaient pas là pour regarder du tennis - ils ne devaient même pas savoir qui jouait - mais pour prendre la pose. A un moment j'étais sur le point de servir lorsque l'un des deux a commencé à crier et à appeler quelqu'un dans les tribunes. Je suis allé voir l'arbitre et il les a virés ».
Garcia aime sa maman
Le dimanche 26 mai, c’était le jour de la fête des mères. Et Caroline Garcia a offert le plus beau des cadeaux à sa maternelle. Après avoir remporté son match face à Yuliya Beygelzimer, la Francaise a sorti une banderole sur le court avec l’inscription : « Bonne fête. Je t’aime maman ». Un geste mignon qui n’a pas semblé émouvoir Serena Williams. Au tour suivant, l’Américaine a atomisé la Parisienne (6-1, 6-2).
Un record qui fait froid dans le dos
Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige… Cette année, les organisateurs des Internationaux de France ont bien failli faire le Grand Chelem météorologique. Puisqu’outre la pluie et les rafales, les joueurs auraient, à 3 degrés près, pu regarder la neige tomber sur la terre battue. Le vendredi 24 mai en effet, dernier jour des qualifications, le thermomètre est descendu jusqu’à 3,7 degrés, soit la température la plus basse jamais enregistrée pendant le tournoi de Roland-Garros. Une météo d’autant plus capricieuse qu’il a fait près de 30 degrés, quinze jours plus tard, lors des demi-finales masculines.
Williams, la plus vieille
Cette année était visiblement celle des vieilles gloires. Plus fort encore que le quart de finale de Tommy Haas à 35 ans, Serena Williams. En s’adjugeant son second Roland-Garros, onze ans après sa première victoire à Paris, l’Américaine a battu un record : elle est devenue à 31 ans et 256 jours la plus vieille gagnante du tournoi, devançant de quelques mois Chris Evert vainqueur en 1986. Moins bien ceci dit que Martina Navratilova qui avait remporté Wimbledon à presque 34 ans en 1990.
DSK en tribunes
Dominique Strauss Kahn semble vouloir faire le Tour de France des endroits où il faut être vu. Après avoir créé la sensation sur le tapis rouge du festival de Cannes, l’ancien directeur du FMI a été aperçu sur le court central Philippe-Chatrier à l’occasion de la finale féminine. Accompagné de sa nouvelle compagne, DSK est apparu décontracté, en chemisette blanche et lunettes de soleil posées sur le nez.
Monfils filme la « ola »
L’iPhone était de sortie cette année porte d’Auteuil. Alors que les images de l’Ukrainien Stakhovsky, dégainant son smartphone pour immortaliser une trace de balle, ont fait le buzz, un autre joueur s’est fait remarquer portable en main : Gaël Monfils. Le Français a profité d’un changement de côté pour filmer avec son portable la « ola » du public du Court Central, au troisième set de son match face à Gulbis. Plus prudent que Stakhovsky qui a reçu une amende, Monfils avait lui demandé l’autorisation arbitrale.
Dimitrov et Wawrinka dans le métro
Dimanche 26 mai, la Manif pour tous dans Paris a perturbé le service transport de Roland-Garros. Du coup, Stanislas Wawrinka et Grigor Dimitrov ont opté pour le retour à l'hôtel en métro. Accompagnés de Svetlana Kuznetsova, les deux joueurs ont emprunté la ligne 9 comme la plupart des spectateurs venus les voir jouer. Une mésaventure qui n’a pas semblé déranger Wawrinka, le Suisse immortalisant l’instant, ticket composté en main.
Paris bloqué... Retour en métro de @rolandgarros avec @grigordimitrov et @gtgacademy ...! twitter.com/stanwawrinka/s…
— Stanislas Wawrinka (@stanwawrinka) 26 mai 2013
Le sac Vuitton de Bartoli
Sortie dès le troisième tour, Marion Bartoli a trouvé un autre moyen de faire parler d’elle cette année. A chacune de ses entrées sur le court, outre son sac à raquettes, la Française portait à son bras son sac à main Louis Vuitton qu’elle posait soigneusement sur son banc. So Bling.
Roger et Rafa dans le même bateau
Cette année encore, Roger Federer et Rafael Nadal ont battu un record. Le Suisse et l’Espagnol sont devenus les deux joueurs à avoir disputé le plus grand nombre de rencontres du tournoi sur le Court Central de Roland-Garros, depuis sa construction en 1928. 49 pour Federer contre 48 pour Nadal. Tous deux ont dépassé Yannick Noah, N°1 de ce classement depuis plus de 20 ans.
Un Coréen sourd dans le tableau junior
On peut être sourd et muet et disputer Roland-Garros. C’est en tout cas l’exploit réalisé par Lee Duck-Hee. Ce Sud-Coréen de 15 ans n’entend ni le public, ni la balle, ni les remarques des juges de ligne. Un handicap qui ne semble pas lui poser de problèmes, comme il l’explique lui-même : « Ne pas entendre le son de ma balle ou celle de l'adversaire, ce n'est pas un souci pour moi. Je suis né sourd, donc je ne connais pas les bruits dont vous parlez. Mon seul problème c'est par rapport aux annonces des juges de ligne. Parfois, je sers alors que l'arbitre a dit: "Attendez" et que je n'ai pas vu son signe de main. Mais le bon côté de mon handicap, c'est que je reste toujours concentré sur le jeu car aucun bruit extérieur ne me perturbe. » Pas même les cris de Maria Sharapova.
Par Arthur Jeanne, avec Julien Pichené
