Si Rafael Nadal ou Feliciano Lopez ne jurent que par le Real Madrid, Tommy Robredo préfère le FC Barcelone, en bon Catalan qu’il est. A l’heure d’affronter David Ferrer, l’homme des plus folles remontées de ce Roland-Garros 2013 ouvre son cahier à souvenirs de supporter.
Quel genre de supporter du FC Barcelone es-tu ?
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours supporté Barcelone. Je suis Catalan et je n’avais pas d’autres alternatives que d’être pour le Barça, à moins de ne pas aimer le foot. Je ne peux pas regarder tous les matchs à cause de tous mes déplacements et du décalage horaire, mais j’essaye de me tenir toujours au courant des résultats.
Tu as l’occasion d’aller voir des matchs au Camp Nou ?
Pas souvent malheureusement. Je dois voir un match ou deux par saison. J’ai eu la chance d’assister à la demi-finale contre Chelsea en 2009 à Londres. Iniesta a marqué ce but à la dernière minute. Je savais qu’on allait marquer. C’était incroyable. Il n’y a que le foot pour vous offrir des moments d’une telle intensité. La finale ensuite contre Manchester United est aussi un très bon souvenir. Le Barça a maitrisé comme jamais. Et en plus on gagne à Wembley, là où on avait remporté notre première Ligue des champions en 1992.
Quel souvenir gardes-tu de cette victoire contre la Sampdoria Gênes ?
J’avais dix ans et cela reste ma première grande émotion. Le club courrait depuis tellement longtemps derrière ce trophée. Je me souviens du coup-franc de Koeman comme si c’était encore hier.
Est-ce qu’on peut comparer le Barça de Cruyff et celui de Guardiola ?
Ouf… Tu ne peux pas comparer selon moi. Il s’agit de deux grandes équipes avec deux styles de jeu assez différents finalement. Le Barça de Cruyff avait peut-être un jeu plus rapide et direct. Celui de Guardiola a Messi. Et quand tu as Messi, et bien ça change tout. Mais l’une et l’autre ont été les meilleures équipes du monde. Et cela, personne ne peut le contester.
Quel jour incarne le mieux le Barça selon toi ?
Puyol !
Pas Xavi, Messi ou Iniesta ?
Non, Puyol. Il donne tout pour son club. Physiquement, il s’engage toujours à fond, il ne triche pas. Quand il est absent, on voit d’ailleurs qu’il manque à l’équipe. C’est notre leader. Xavi, Iniesta et bien sûr Messi sont importants, mais Puyol est l’âme du Barça.
Vous avez l’occasion de vous chambrer avec les supporteurs du Real Madrid comme Rafael Nadal ou Feliciano Lopez ?
On en parle et on se chambre comme n’importe qui peut le faire entre amis qui supportent deux clubs rivaux. Il n’y aucune animosité. Quand il y a un clasico (derby d’Espagne, ndlr), on se réunit souvent pour regarder à l’hôtel ou dans un bar. C’est toujours de bons moments… Un peu moins cette saison puisque le Barça a eu moins de réussite.
Tu es optimiste pour la saison prochaine avec l’arrivée du prodige brésilien Neymar ?
Je suis toujours optimiste pour le Barça. Je connais mal Neymar. J’ai juste vu quelques actions de lui, mais si les dirigeants ont misé sur lui, c’est qu’il doit être un grand joueur. Il faut juste voir comment il s’adapte au style de l’équipe. Ce n’est pas toujours facile pour les nouveaux de se fondre dans une équipe qui marche aussi bien et a un style de jeu aussi identifié. Certains disent qu’il faudrait modifier l’équipe en profondeur. Je ne sais pas du tout. Je ne suis pas le coach du Barça.
Propos recueillis par Alexandre Pedro