Maria Sharapova m'agace profondément, ce n'est pas nouveau. Mais après une semaine à Madrid, mes sentiments négatifs pour cette femme n'ont fait que croître.
J'y vais trop fort ?
Je pense au contraire que la WTA devrait convoquer Maria Sharapova pour lui expliquer une ou deux choses. Par exemple que le pays dans lequel elle vient de passer une dizaine de jours et qu'elle quitte avec un chèque de 401 279 dollars, connaît une crise économique sans précédent, avec un taux de chômage de 27 %, et ou presque tout le monde, pardonnez-moi l'expression, est dans une merde noire.
Alors fort de cela, la moindre des choses est de faire quelques efforts et montrer un peu de compassion.
Prenons la cérémonie de remise des prix après cette finale perdue par Sharapova, qui au passage, bien qu'à la deuxième place mondiale, est à des années lumières de la vainqueur, Serena. Oui je sais ça ne se dit pas « la vainqueur », mais j'en profite pour dénoncer le machisme exacerbé de l'académie française. Elle est appelée sur l'estrade. Après avoir récupéré le cendrier géant du finaliste (je ne pas du trophée du gagnant eu égard à mes lecteurs aux âmes innocentes), un micro lui est tendu. La Russe a fait le service super minimum, sans décrocher le moindre sourire.
Un peu d'empathie voyons ! Des gens se sont déplacés pour te voir jouer !!! Zut à la fin !! Pour qui se prend-elle ? Ok, elle a perdu, ok, elle est déçue, je peux le comprendre, mais « too bad », ça fait partie de son dur métier et elle doit faire avec.
Maria, certaines personnes qui te regardent à la télé espagnole sont en train de crever la dalle. Vraiment.
Autre détail qui m'a profondément agacé durant la semaine : à la fin des matches, la vainqueur signe l'objectif de la caméra. D'habitude la joueuse signait et basta. Maintenant, elles en profitent pour écrire un petit mot, du genre bonne fête maman ou un smiley. Parmi les différents messages sur caméra, Sharapova en a fait un qui disait : « Sugarpova at Corte Ingles ». Sugarpova est le nom de la marque de bonbon de Sharapova et le Corte Ingles est l'équivalent des Galeries Lafayette en Espagne. C'était ni plus ni moins qu'un gros coup d'auto pub. Grotesque !
Malheureusement, le circuit féminin repose sur les épaules de Serena Williams et Maria Sharapova. La première nommée, qui a la trentaine passée, ne sera plus là pour très longtemps et à moins d'une nouvelle arrivante, Sharapova sera l'unique pilier sur lequel reposera la WTA.
Déjà qu'il a du mal, mais si le circuit féminin dépend uniquement d'une femme hautaine qui fait tout le temps la gueule, à la Victoria Beckham, alors je lui prédis de très mauvais lendemains.