Les tournois de tennis ont un point commun : ils ont tous, sans exception, un service de sécurité. Pour les connaisseurs, à Roland-Garros, jadis, on parlait des « vestes rouges ».
Il s'agit de ces hommes et de ces femmes qui contrôlent les accréditions des uns et des autres pour savoir si, oui ou non, ils ont le droit d'accéder à l'endroit où ils essayent d'accéder....
A Madrid, l'armée mexicaine qui s'occupe de la « sécurité » est gérée par la société Prosegur. Je pense que Prosegur devrait penser à changer de stratégie.
Je m'explique.
Le tournoi de Madrid est franchement agréable à vivre. Seul point noir : la sécurité. Je veux bien comprendre que les Espagnols se sentent menacés, eu égard aux actes terroristes qui ont été commis sur leur territoire ces dernières années. Je veux bien entendre qu'ils soient très à cheval sur la securidad. Mais de là à avoir 103 agents sur place, chacun équipé, quel que soit son âge (certains sont loin d'être tout jeunes, beaucoup de post retraités effectuant des piges temporaires) d'une matraque et de menottes ! Quel message l'organisation essaye t-elle d'envoyer ? Et à qui ?
Les spectateurs sont loin d'être une horde de hooligans assoiffée d'alcool. Ce sont des gens totalement lambda. Des parents, des enfants, des amoureux, des fans de tennis. Tout ce beau monde est encadré, géré, contrôlé par des hommes et des femmes équipés de matraques et de menottes !
L'habit faisant sans doute le moine, leur équipement ridicule leur offre le droit de se montrer agressifs. Et là, ça fait vraiment peur. Sans doute lobotomisés, ils se braquent, bombent le torse, jettent d'inutiles regards noirs et lancent à tout bout de champ leur phrase culte : «aquì no puede pasar ! » (ici vous ne pouvez pas passer).
J'ai travaillé sur de nombreux tournois. J'ai souvent rencontré des petit soucis avec ces gens-là. Mais à Madrid, nos amis de Prosegur remportent, sans aucune hésitation, la palme des pires agents de sécurités du circuit, toutes générations confondues.
*Ici vous ne pouvez pas passer