28. C'est le nombre de fois où Rafael Nadal et Roger Federer se sont rencontrés en compétition sur un terrain de tennis. Nadal mène 18 victoires à 10.
Leur première confrontation remonte à presque 9 ans, jour pour jour, lorsque Rafael Nadal avait battu Roger Federer 6-3 6-3 à Miami. C'était au 3e tour. Le 27 autres fois étaient exclusivement en demi-finale et en finale. La 29e rencontre, qui va opposer les deux hommes cette nuit au BNP Paribas Open, sera donc inédite.
En effet, pour la première fois les deux hommes vont s'affronter au stade des quarts de finale. Doit on en tirer des conclusions ? Certains diront que pas du tout, que la seule raison qui fait que les deux se jouent en quarts est à la blessure de Nadal et que cette situation est une anomalie dans leur tête à tête. Pas sûr.
Certes si Rafa est tombé à la 5e place mondiale, c'est en grande partie parce que ses genoux grinçaient trop, mais pas seulement. Si pendant que Nadal était sur la touche, David Ferrer avait joué comme il le fait dernièrement, alors sans doute que Nadal serait, malgré son absence, resté dans le « big 4 ». Mais avec des si...
Désolé pour ceux qui pensaient qu'ils allaient, ad vitam aeternam, pouvoir se délecter au fond de leur canapé de finales Nadal-Djokovic ou Murray-Federer, mais je crains que ce temps soit révolu. Pas besoin de chercher bien loin pour s'en convaincre : durant ce BNP Paribas Open, tous nos big 4 ont lâché des sets et tous ont du disputer des tie-breaks pour venir à bout de leurs adversaires. A force, ils finiront par perdre. Pendant ce temps, deux joueurs frappent fort à la porte du « big 4 » et ils n'ont toujours pas concédé le moindre set, eux : Juan Martin Del Potro et Tomas Berdych, 6e et 7e mondiaux mais plus pour longtemps, si vous voulez mon avis.
Ces deux-là, avec David Ferrer et peut-être même Jo-Wilfried Tsonga, ont bien compris qu'il y avait là une opportunité de perturber l'ordre mondial. Les genoux de Rafael Nadal ne vont pas être remplacés. Roger Federer ne va pas rajeunir. C'est logiquement qu'ils vont être mis à rude épreuve par leurs pairs. Autant je ne vois pas Djokovic et Murray être délogés du haut de la pyramide, autant je ne serai pas surpris de voir Nadal ou Federer glisser dans le classement voir même sortir du top 10, ce qui ne leur est pas arrivé, respectivement depuis avril 2005 et octobre 2002.
En attendant, ils sont encore là et peu importe leur classement, leurs affrontements resteront toujours un classique du tennis, toutes générations confondues. Rafa, Roger, je ne vous enterre pas, mais j'ai l'impression qu'une page se tourne. Cela étant dit, je vous souhaite un bon match, régalez-vous et régalez-nous.
