SIMON et MONFILS au bout d'eux mêmes

20 janv. 2013 à 17:14:12

Quel match ! Lorsqu'il y a des match franco-français, il s'agit souvent de deux joueurs qui ne peuvent pas se voir ou, à l'inverse, de très bons potes. Dans les deux cas, c'est un match tendu, un peu ennuyeux,...
Quel match ! Lorsqu'il y a des match franco-français, il s'agit souvent de deux joueurs qui ne peuvent pas se voir ou, à l'inverse, de très bons potes. Dans les deux cas, c'est un match tendu, un peu ennuyeux, sans prise de risque et souvent très long. Le match d'hier entre Gaël Monfils et Gilles Simon, en dehors de sa longueur, a complètement dérogé à cette règle. On s'est régalé devant ce duel au soleil entre deux potes de toujours. Quand après 4h28 de match, on assiste à un échange de 47 coups de raquettes, ça relève du surnaturel. Tout comme cet échange de « maboul » qui a totalisé 71 coups de raquettes . En regardant ce match j'ai compris un peu ce que pouvait éprouver un pratiquant du sadisme. Pas vous ? N'avez-vous pas, comme moi, aimé voir la souffrance éprouvée par les deux joueurs ? C'était très fort, ces deux athlètes de haut niveau enchaînant des points interminables, à ne plus pouvoir marcher, mais aller néanmoins au bout d'eux-mêmes, habités par le refus de perdre. Pour la petite histoire, Gaël Monfils est venu rapidement en conférence de presse après le match le regard noir, alors que Gilles Simon n'est jamais venu. Victime d'un malaise à la sortie du court, le Niçois (de naissance) a subi des soins jusqu'à 5h du matin. Il a ensuite raconté qu'il ne pouvait pas rentrer à son hôtel : « Pour quitter le court, il y a cinq petites marches à grimper et là, j’ai été pris de crampes généralisées. Ça a été pénible pendant une heure. Ils m’ont même envoyé les pompiers. Il ne manquait plus que le pasteur, le révérend, le notaire et on était bien ! On a fait de longs soins, on a essayé de ne rien oublier et on a fini à 5h du matin. A ce moment-là, je me suis offert une petite bière. Ma compagne avait envoyé un message pour dire qu’elle ne voulait pas me voir parce que mon petit Timothé allait me réveiller. Donc il fallait que je dorme ailleurs. Et j’ai dormi dans la chambre du kiné ». Seul bémol de ce superbe match, en fin de cinquième set, à un changement de côté, le kiné est venu sur le court pour masser les cuisses de Gaël Monfils. Je ne trouve pas ça normal. Si Monfils avait gagné ça m'aurait franchement gonflé. Heureusement, ça n'a pas eu d'incidence sur le résultat final. Si un joueur souffre de crampes, il s'étire pour les faire passer. Si elles ne passent pas et qu'il ne peut plus tenir sur ses jambes, alors son adversaire a gagné. Comme à la boxe. Ce dont on n'était pas loin hier. Bravo aux deux joueurs et que la force soit avec toi, Gilles, pour ton match face à Andy Murray, tu vas en avoir besoin...

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