Les Bleus de retour en France pour la Coupe Davis

Ce vendredi 4 mars, la France rencontre l’Equateur dans une rencontre de Coupe Davis qualificative pour les phases finales 2022. Cette étape est appelée « Davis Cup Qualifiers ». Les équipes qui la franchiront formeront, en septembre, quatre poules de quatre équipes. Ces matches de poules se joueront sur quatre lieux différents. Les deux meilleures équipes de chaque poule se qualifieront alors pour la phase finale qui aura lieu fin novembre.

Mais revenons à notre 4 mars 2022. Cette rencontre n’est pas une rencontre comme les autres, pour la simple et bonne raison qu’elle a lieu sur le sol français, ce qui n’était plus arrivé depuis novembre 2018 et la finale perdue face à la Croatie.

La Fédération Française de Tennis a donc choisi la ville de Pau.

Alors « comment cela se faisse ? ». La Fédération Internationale a-t-elle décidé de faire machine arrière ?  La réponse est non. Ce format est en place depuis 2019. C’est juste que la France n'avait jusque-là pas été concernée. En 2018, elle s'était automatiquement qualifiée en raison de son statut de finaliste, puis en 2019, la France, comme la Serbie, avait bénéficié d’une wild card qui la qualifiait d'office une nouvelle fois.

Pour recevoir l’Equateur, la Fédération Française de Tennis a donc choisi la ville de Pau. Grâce à son superbe Palais des Sports, le lieu de la rencontre est idéal pour un match de Coupe Davis. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si Pau a été choisie. Car cette ville, au-delà d’être particulièrement sportive avec ses équipes de TOP 14, de L2 et de PRO A, a déjà été le théâtre de la Coupe Davis par le passé. 

A l’occasion de la campagne de 2002, au terme de laquelle la France s’était inclinée en finale face à la Russie à Bercy, manquant ainsi le doublé, les Bleus avait fait étape à Pau pour accueillir la République Tchèque de Jiri Novak. Fabrice Santoro avait donné le point de la victoire dans le 5e match, après 5 sets face à Bohdan Ulihrach. Quatre ans plus tard, c’est à nouveau à Pau que la France avait cette fois perdu face aux Russes (futurs vainqueurs de l’épreuve cette année-là). Enfin, en 1991 et 1999, les Bleus avaient aussi posé leurs valises dans le Béarn (3 rencontres pour 3 victoires !).

La fameuse « magie de la Coupe ».

Les joueurs sont très heureux de retrouver les sensations d’évoluer à domicile. A commencer par ceux, comme Nicolas Mahut, Pierre-Hugues Herbert et Adrian Mannarino qui ont connu, et l’ancien format et le nouveau. Pour ce qui est d’Arthur Rinderknech, qui lancera les débats en ce premier jour de rencontre, il n’a jamais connu la Coupe Davis en France. Alors certes, il n’est pas « rookie » car il a déjà une sélection, mais il l’est un peu malgré tout du fait de ne pas avoir encore représenté la France devant son public. Concernant Benjamin Bonzi, qui pour l’instant n’est pas programmé pour jouer, il inaugure son uniforme et connaîtra donc, pour le moment, uniquement le « Davis Cup tennis » à domicile.

En ce qui concerne l’aspect sportif de la rencontre, en toute logique, il n’y a pas photo du tout. A titre indicatif, si on additionne les classements des quatre joueurs français qui peuvent potentiellement disputer le simple, à savoir Adrian Mannarino, Arthur Rinderknech, Benjamin Bonzi et Pierre-Hugues Herbert, on n'arrive toujours pas à 381, le classement actuel du 2e joueur de simple équatorien ! Leur meilleur joueur est classé 144e. Cependant, ceux qui suivent un peu la Coupe Davis savent très bien que les surprises peuvent avoir lieu, un peu en mode Coupe de France au foot. La fameuse « magie de la Coupe ».

Petit background rapide de l'équipe équatorienne. Le meilleur joueur est Emilio Gomez, fils d’Andres. La maman de Roberto Quiroz, le deuxième joueur de simple, n’est autre que la sœur d’Andres Gomez, ce qui fait des deux joueurs des cousins germains. Le capitaine, Raul Viver, est en place depuis 1994 et a d’ailleurs eu sous ses ordres un certain… Andres Gomez. Et pour être totalement complet, les Gomez et Quiroz sont aussi cousins de Nicolas et Giovanni Lapentti. Bref, en Équateur, la Coupe Davis est une histoire de famille.

Voilà, le décor est posé. Maintenant, place au jeu. Je me répète, la France est ultra favorite pour remporter cette rencontre. D'ailleurs, je parie volontiers mon anti-vibrateur qu’elle ne perdra pas un set. Allez les Bleus !