Jour de quart de finale, à Antalya, à la Junior Davis Cup par BNP Paribas. La France affronte le Japon sur le court 11 du Club Mega Saray. Le temps est idéal pour jouer au tennis. Peut-être un peu chaud, mais pour les athlètes de haut niveau que sont déjà Antoine Ghibaudo, Gabriel Debru et Arthur Gea, cela n’est pas un problème. Ces jeunes joueurs de la génération 2005, dont deux - Antoine et Gabriel - font partie de la Team BNP Paribas Jeune Talent, représentent l’équipe de France et sont tête de série numéro 2 de la compétition.
Le format est le suivant : les trois premiers jours ont eu lieu les matches de poules. Chaque poule est composée de quatre équipes. Chaque équipe a disputé une rencontre par jour à base de deux simples et un double. Avant ce quart de finale, la France restait invaincue et s'est donc présentée devant les Japonais comme grande favorite. A tel point que le capitaine Julien Demois a choisi de faire jouer en premier simple, son 3e joueur, Arthur Gea et non pas Gabriel Debru qui tient habituellement ce rôle.
La confiance a immédiatement changé de camp
Malheureusement, les choses n’ont pas démarré comme prévu, avec une résistance bien plus solide qu’envisagée de l’autre côté du filet de la part du numéro 2 japonais, qui avait beaucoup de mal à manquer un coup ! Ce n’est pas un break d’avance, mais deux, que Naoya Honda s’est offerts. Une avance considérable, sur laquelle, normalement, on capitalise. C’était sans compter sur la réaction de l’Aixois. Alors qu’il était mené 4-1, Gea a aligné 5 jeux de rang pour empocher la première manche face à un joueur qui, au fil des points, perdait de sa superbe.
Dire que le 2e set n'a été qu'une formalité serait un manque de respect flagrant envers les deux protagonistes. Mais à partir du moment où le Français a réussi à inverser le scénario dans le premier set, la confiance a immédiatement changé de camp. Elle s’est installée au fin fond de la poche d'Arthur Gea pour ne plus en sortir.
Avec le premier point en poche, c’était au tour de Gabriel Debru de prendre place sur la scène pour terminer le travail.
« Gabi » n’a plus jeté un oeil dans son rétro
A nouveau, la situation sur le papier est la suivante : n°2 français face au n°1 Japonais : Hayato Matsuoka. Contrairement au premier match, Debru prend immédiatement le contrôle, en imposant un défi physique que son adversaire n’arrive alors pas à tenir. Un break au 3e jeu, suivi d’un autre au 5e : cela lui permet d’empocher la première manche 6-1 et de rapprocher la France à 6 jeux du dernier carré.
Au 2e set, le break d’entrée du Français laissait à penser qu’il se dirigeait vers une promenade de santé. Ce n’était que de la poudre aux yeux, car c’est bien un débreak de la part du Japonais qui a alors suivi. Les serveurs ont ensuite tenu leur engagement jusqu'à 3-3, moment choisi par Debru, sous l’impulsion de son capitaine, pour repasser une vitesse et s’emparer de la mise en jeu de son adversaire. A partir de là, « Gabi » n’a plus jeté un oeil dans son rétro. Il n’avait d’yeux que vers l’horizon. Celui des demi-finales.
Match 1 : Arthur Géa b. Naoya Honda 6-4 6-2
Match 2 : Gabriel Debru b. Hayato Matsuoka 6-1 6-3
Match 3 : Debru/ Ghibaudo b. Honda/Nakajima 6-2 3-6 10-7
Demain même heure, même endroit, un court différent. La France affrontera le Mexique pour une place en finale.
Allez les Bleus !