Je sais, vous allez dire, il est jamais content celui-là. La semaine dernière, un Français remporte un tournoi et deux autres atteignent une finale. Cette semaine, rebelote, encore un Français en finale. C'est pas...
Je sais, vous allez dire, il est jamais content celui-là. La semaine dernière, un Français remporte un tournoi et deux autres atteignent une finale. Cette semaine, rebelote, encore un Français en finale. C'est pas mal quand même pour le tennis masculin français. Et pourtant, je suis inquiet. Pas pour Jo, Richard, Gilles, Julien, Gaël (bon un peu pour lui). C'est pour la génération qui va suivre que je ne suis pas serein.
Je ne suis pas serein car je ne vois rien venir. Aucune relève à l'horizon. Certes l'heure de la relève n'est pas encore arrivée mais il ne faudrait pas que ça tarde de trop. Dans cinq ou six ans, la génération dorée actuelle sera proche de la fin et pour l'instant il n'y a que Benoit Paire, pour la génération 1990, qui montre des qualités capables de lui permettre de nager avec ceux du grand bain. Pour l'heure, il manque encore un peu de cuisson, mais lorsqu'il aura réglé ses soucis de concentration, Paire sera une vraie menace sur les courts.
Albano Olivetti a aussi des armes pour en mettre plus d'un à mal sur les courts des grands tournoi. Mais lui aussi doit gagner en maturité. Cela dit on se souvient de ce qu'il a fait à Mardy Fish l'an passé à Marseille. Albano, ce jour là, jouait un tennis admirable. Au-delà des missiles à 250 km/h, le Messin jouait intelligemment et était sans doute motivé comme jamais. Conclusion : il peut le faire et le refera sans doute.
A part ça, rien. Ça va être compliqué de gagner la Coupe Davis comme ça. Mais surtout, le tennis masculin français risque de traverser un énorme désert. Pour qu'un joueur soit à son meilleur niveau vers 24 ans, il doit commencer à « scorer » vers la vingtaine. Aujourd'hui, des joueurs français de 20 ans qui commencent à montrer le bout de leur nez, ça ne se bouscule pas au portillon.
J'espère me tromper et que la FFT nous cache un diamant en train d'être discrêtement taillé, mais je n'en ai pas vraiment l'impression.
Félicitations tout de même à Jo Tsonga pour une belle semaine pékinoise. Une semaine qui va renforcer ses chances d'en être au Masters à Londres.