Ça commence mal mais ça finit bien.
J'ai une question pour vous, chers lecteurs. Est-ce que ça ne vous choque pas d'entendre : « Il y aura au moins une française en huitième, c'est super, ce n'était pas arrivé...
Ça commence mal mais ça finit bien.
J'ai une question pour vous, chers lecteurs. Est-ce que ça ne vous choque pas d'entendre : « Il y aura au moins une française en huitième, c'est super, ce n'était pas arrivé depuis 2008 ». Non ? Toujours rien ? Une Française en huitième de finale de l'US Open. Extraordinaire ! Avouez que ce n'est pas glorieux tout de même. Pas quatre, pas trois, non, une. Et le pompon, c'est que « l'Exploit » n'était pas arrivé depuis 2008 !
Attention, ceci n'est pas une attaque sur le bon début de tournoi de Marion Bartoli, Kristina Mladenovic ou Pauline Parmentier, mais bien une vraie interrogation : que manque-t-il donc au tennis féminin français pour rejoindre les hauteurs du classement ?
Lundi dernier, le classement officiel faisait état de cinq représentantes tricolore dans le top 100 mondial. Les hommes sont huit. Trois de plus, pas de quoi s'enthousiasmer non plus. Seulement, pour une Française dans le top 50 (Marion Bartoli, 11e), les hommes en placent 7 avec Nicolas Mahut, honorable 8e à la 60e place.
La dernière belle période du tennis féminin français remonte aux années Pierce, Dechy, Mauresmo. Mauresmo, tiens. Et si elle était l'une des clefs pour réouvrir ce coffre, fermé depuis cinq ans. Récemment nommée capitaine de Fed Cup, on a l'impression qu'en en deux mois, elle a déjà plus fait avancer le dossier Bartoli, oh combien épineux, que n'a pu le faire Nicolas Escudé pendant tout son mandat.
Si c'était à l'US Open que notre tennis féminin retrouvait du panache, on pourrait aussi y voir un symbole puisque c'est ici même qu'Amélie Mauresmo a disputé son dernier match de tennis de joueuse professionnelle.
Et puis il y a Kristina Mladenovic, 19 ans, 150e mondiale mais extrêmement prometteuse si elle arrive enfin à se débarrasser de ses pépins physiques. Championne du monde juniors, « Kiki » est attendue comme le messie. Elle enlèverait un peu de pression à Marion Bartoli qui porte seule, depuis trop longtemps, le fanion bleu blanc rouge.
Avec une seule joueuse parmi les meilleures, la dynamique de réussite est difficile à établir. Avec deux joueuses ça pourrait prendre plus facilement. Dommage que ces deux-là s'affrontent au 3e tour.
Cela dit, Mladenovic pourrait apporter ce « je ne sais quoi » qui permettrait enfin au tennis féminin français d'entrer dans la gagne, à la fois sur le circuit mais aussi en Fed Cup sous les ordres de Capitaine Amélie.
Je m'emballe un peu mais c'est bien agréable.