Gilles Simon ne gardera pas un très bon souvenir de son Wimbledon 2012. Après un demi match gagné face à PHM, Simon s'est incliné face au Belge Xavier Malisse. Même si Malisse a du talent et fait partie de la...
Gilles Simon ne gardera pas un très bon souvenir de son Wimbledon 2012. Après un demi match gagné face à PHM, Simon s'est incliné face au Belge Xavier Malisse. Même si Malisse a du talent et fait partie de la catégorie des joueurs étonnants tant ils sont capables du meilleur comme du pire, Simon était largement favori sur ce match et aurait du être aujourd'hui au troisième tour de Wimbledon. C’est plutôt hors-court que Simon s’est illustré cette année.
C'est vrai que le Simon qui s'est présenté au All England Lawn and Tennis Club n'était plus le même qu’autrefois : il fait désormais parti du conseil des joueurs de l'ATP où il siège aux côtés du Sud-Africain Kevin Anderson, du Finlandais Jarko Nieminen et du Suisse Roger Federer. Une espèce de délégué de classe des joueurs du top 50.
Il faut croire qu'il prend son rôle au sérieux car une de ses premières déclarations post élection au conseil a été : « Ce n'est pas que je suis contre les tournois mixtes, a-t-il déclaré, mais je pense qu'aujourd'hui le tennis masculin est vraiment en avance par rapport au tennis féminin. À Roland-Garros, les joueurs ont certainement passé encore deux fois plus de temps sur le terrain que les femmes. Par ailleurs, avec la chance que l'on a d'avoir les trois meilleurs (Djokovic, Nadal, Federer) devant, il y a actuellement un attrait pour le tennis masculin hors-norme. ».
Jusque-là, je suis plutôt d'accord avec lui, en particulier sur le thème du temps passé sur le court. A Madrid par exemple, où les hommes comme les femmes jouent au meilleurs des trois manches, la parité des gains est totalement justifiée. En revanche, sur un Grand Chelem où les hommes jouent au meilleur des cinq manches et les femmes des trois, la parité n’a pas lieu d’être. Sauf à imaginer que les femmes jouent aux meilleurs des cinq manches, ce que je suis convaincu qu'elles peuvent faire.
Là où Simon s’égare, c’est sur la qualité du spectacle : « "On parle souvent de l'égalité des salaires... Je trouve que ce n'est pas un truc qui marche dans le sport, voilà ! Je pense qu'on est le seul sport aujourd'hui où il existe une parité au niveau des prize-money hommes-femmes alors que ça reste un spectacle et que le tennis masculin est à l'heure actuelle plus attrayant que le tennis féminin. »
Pense-t-il, en disant cela, aux matches qu’il a disputés pendant sa tournée sud américaine, sa double défaite contre l'immense Carlos Berloq ? Je ne suis pas sûr que les téléspectateurs du monde entier se soient émerveillés devant ce spectacle. Malheureusement, le tennis « masculin » en est gavé.
Désolé Gillou, mais tu vas un peu loin, un peu vite, un peu fort. Tu aurais dû t’arrêter après ta première partie.
La numéro une mondiale a volé au secours de son sport en lâchant cette phrase on ne peut plus Sharapovesque : « Je crois que mes matches sont regardés par plus de monde que les siens ! » Et elle n'a sans doute pas tort.
