Vous avez donc compris que je ne suis pas à Wimbledon, mais chez moi devant ma télé. Et je dois avouer que je me régale. Oui, je suis abonné à Canal. Et si je me sens obligé de le préciser, c'est que si ce n'était pas le cas, je ne verrais pas grand chose. Là, j'ai la possibilité de zapper sur trois chaînes différentes du groupe, qui retransmettent Wimbledon quasiment toute la journée. Canal a mis les petits plats dans les grands pour faire une diffusion de qualité. Mais, alors que j'étais confortablement affalé dans mon canapé, tout occupé à prendre du plaisir tennistique, j'ai été saisi d'une terrible angoisse. Je me suis mis à penser aux prochains gros tournois : Toronto, Cincinatti, l'US Open. Comment allais-je pouvoir les regarder ? Sur quelle chaîne ? Avant c'était simple, il y avait Orange. Comme ça, au moins, on avait la certitude qu'on ne verrait rien. Mais depuis qu'Orange a jeté l'éponge, officieusement après Roland-Garros, officiellement le 30 juin, la diffusion du tennis en France est un réel « no man's land ». Il était bien prévu que Canal rachète les droits à Orange pour finir l'année. Ils s'étaient arrangés et tout allait bien. Et puis l'ATP a eu son quart d'heure d'hésitation tardive. Que se passait-il donc ? Pourquoi interférer dans l'accord trouvé entre les deux groupes français ? Très simple : Bein Sport, nouveau diffuseur qui pose beaucoup beaucoup beaucoup d'argent sur la table. Et il veut tout, tennis compris. L'ATP y a vu une occasion de se faire du blé, et pas qu'un peu. Alors plutôt que d’entériner benoîtement l'accord entre Orange et Canal pour les six mois de la fin de saison, l'ATP a choisi de les remettre sur le marché ainsi que les trois ans qui suivent. Tout est donc à refaire. Et alors ? Elle tombe quand la réponse ? J'ai appelé l'ATP, bien sûr, afin d'établir un dialogue de sourds (pardon pour les sourds) : - Bonjour, je suis journaliste pour We Are Tennis. Je voudrais savoir quand va tomber la décision de l'attribution des droits TV en France pour les Masters 1000 et 500 ? -No comment ! - Mais vous avez une petite idée de quand l'info pourra tomber ? - No comment ! Silencio stampa sur le sujet. Alors que va t-il se passer ? Pourra t-on regarder du tennis cet été du fin fond de son canapé, ou faudra t-il se connecter sur des sites russes de streaming vidéo et regarder une image saccadée avec des commentaires kazakhs ? Juste un petit conseil donc : profitez bien de la diffusion de Wimbledon sur Canal car l'avenir tennistique télévisuel français est incertain.
Vous avez donc compris que je ne suis pas à Wimbledon, mais chez moi devant ma télé. Et je dois avouer que je me régale. Oui, je suis abonné à Canal. Et si je me sens obligé de le préciser, c'est que si ce n'était...