Si je disais quelques mots sur la finale du tournoi de Monaco, je pourrais dire des choses comme :
« Nadal bat enfin Djokovic dans une grande finale, mettant un terme à une série noire de sept défaites...
Si je disais quelques mots sur la finale du tournoi de Monaco, je pourrais dire des choses comme :
« Nadal bat enfin Djokovic dans une grande finale, mettant un terme à une série noire de sept défaites consécutives en finale conte le Serbe ».
Ou encore :
« Nadal remporte son HUITIEME tournoi de Monaco d’affilée et se rassure avant de défendre son titre à Roland-Garros ».
Mais ce qui m’intéresse, moi, aujourd’hui, plus que la victoire de Rafa sur Nole, c’est celle de son équipementier (Nike) sur celui de son adversaire (Sergio Tacchini).
A Monaco, Rafa portait un short classique, gris, à hauteur de cuisse, qui se mariait admirablement avec sa tunique saumonée et rappelait, dans un subtil accord, le bandeau gris foncé, estampillé de la virgule la plus con
nue du monde, elle-même de la teinte de son maillot. Franchement pas mal. Sport élégance.
Quant à Nole, OH MY GOD !! Quelqu'un !! A l'aide !! Homme à la mer ! Il faut le sortir de là !! Mayday ! Mayday !
Djokovic portait un polo tennis tellement vintage qu’il frôlait le ringard. On pouvait y admirer une espèce de gribouillage multicolore genre jeux de peinture de maternelle, vous savez, ceux qui font le bonheur des caves quand les parents, après avoir chaudement félicité leurs enfants, se débarrassent des horreurs, à la cave donc.
Prenons une seconde pour analyser cet accident de style et comprendre comment le numéro 1 mondial peut porter cette tenue qui frise la clownerie. Plusieurs explications viennent spontanément à l’esprit :
1/ Les designers du bon Sergio ont mauvais goût ;
2/ Le service marketing de Tacchini nous envoie un message subliminal (mais lequel ?) ;
3/ Novak Djokovic était designer chez Tacchini dans une ancienne vie.
Aucune de ces explications n’est réellement convaincante. Reste la solution « madame Djokovic », qui doit faire quelque chose pour sortir son Novak de cette impasse vestimentaire.
Nike sort grand vainqueur de ce face à face entre les deux joueurs. Pour l'instant. A moins que les Italiens, pourtant pas réputés pour leur incompétence en matière de mode, réservent une (bonne) surprise à leur porte drapeau (ainsi qu'à nous) pour Roland-Garros.
Notons que même si Nadal est objectivement de plus en plus élégant, vestimentairement parlant, je ne vous cache pas que je serais le premier à applaudir si Nike, pour le coup, ressortait du « vintage » Nadal, avec pantacourt et haut sans manches vert fluo avec biceps qui claquent. Peut-être en 2014 pour sa dixième victoire consécutive à Monte-Carlo ? En voilà une bonne idée.