Jo devient-il un mauvais Jojo?

1 avr. 2012 à 15:05:31

Pendant mes années à la Fédération Française de Tennis, j'ai croisé beaucoup de joueurs français. Des très bons, des moyens et des moins bons. Ils passent tous par "Roland" à un moment ou à un autre. C'est vraiment...
Pendant mes années à la Fédération Française de Tennis, j'ai croisé beaucoup de joueurs français. Des très bons, des moyens et des moins bons. Ils passent tous par "Roland" à un moment ou à un autre. C'est vraiment leur stade. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle ils trouvent parfois bizarre de disputer un tournoi sur leur terrain d'entraînement. Parmi ces joueurs que l'on croise dans les allées, à la cantine, au centre national d'entrainement, dans le parking, peu sont polis, peu se fendent d'un simple "bonjour". Sauf certains. Pendants ses années un peu galères, pendant lesquelles il enchaînait les blessures et passait énormément de temps à Roland, Jo-Wilfried Tsonga faisait partie des rares joueurs polis. Quand on le croisait, il s’arrêtait et disait bonjour. Il serrait même des louches de temps en temps. Attention, je ne vous parle pas de Jo Tsonga, finaliste de l'Open d'Australie. Je ne vous parle pas non plus de l'actuel 6e joueur mondial. Non je vous parle d'un jeune homme qui était en devenir. Qui se préparait à être un joueur pro mais qui n'avait pas encore percé. Ça c'était le bon temps. Tristement, la réussite et le succès ont changé la donne. Dernier épisode en date, la conférence de presse du n°1 français après sa défaite face à Nadal à Miami. Plutôt que de se remettre en question, de se demander s'il n'est pas temps de changer d'organisation (je vous rappelle que Jo est sans entraîneur depuis sa séparation d'avec Eric Winogradsky, il y a un an), Tsonga s'est mis à pleurnicher sur l'arbitrage du match. Après une défaite en quart de finale d'un Masters 1000, on ne pleure pas en conférence de presse. On bombe le torse, on félicite son adversaire tout en se donnant rendez-vous intérieurement pour une revanche prochaine. Franchement, lorsque j'ai lu les déclarations de Tsonga, j'avais honte. Impossible d'y retrouver le joueur d'autrefois. Récemment encore, à l'Open 13, il s'est conduit comme un « sale gosse » en conférence de presse, s'en prenant aux journalistes qui, selon lui, posaient des question "bateau". Il est même allé jusqu'à interpeller un journaliste de la Provence d'un détestable « visiblement vous ne connaissez pas le tennis ». Je ne me souviens plus exactement ce qu'avait « osé » demander le journaliste en question, mais ça ne méritait assurément pas une telle interpellation publique. Pour en avoir discuté avec d'autres journalistes, j'ai entendu des choses du genre : « quand il gagne il est sympa, quand il perd il est insupportable ». Non seulement, ce n'est pas une attitude professionnelle, mais Jo ne comprend pas que c'est un tout : pour réussir, il faut être impeccable partout. Combien de fois Federer aurait-il pu se plaindre sur le temps que Nadal met pour servir, après des finales de Roland-Garros perdues ? Combien de fois l'a t'il fait ? Jo a besoin de reposer les pieds sur la planète terre, si je peux me permettre. Mais pourquoi je demande la permission ? C'est mon blog après tout. J'écris ce que je veux. Alors je réitère mes conseils : Jo doit  prendre un entraîneur qui ne fera  pas dans la dentelle, pour le bouger. Il doit se racheter une conduite digne de ce nom. Et finalement, si j'étais lui, j’arrêterais de faire la danse des pouces après chaque victoire. Qu'il la réserve aux grandes occasions, en espérant qu'il en reste...

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