Juste avant d'embrayer sur la quinzaine parisienne, les dernières breloques de terre battue étaient disponibles aux quatre coins de l'Europe. A ce jeu-là, Nicolas Almagro a frappé un grand coup en conservant son bien sur la terre niçoise.
Nice, Almagro conserve son bien
Gagner un tournoi c'est bien, conserver son titre, c'est mieux. Surtout vis-à-vis du banquier. Cette semaine, l'Espagnol Nicolas Almagro a tout fait pour conserver son bien à l'Open de Nice. C'est donc sans surprise que l'Ibère s'est débarrassé de la surprise du tournoi, l'Américain Brian Baker (216ème joueur mondial et polytraumatisé pendant six ans) en moins d'une heure dix (6-3, 6-2). Du mouvement, un coup droit de Transformer et un mental d'acier. Un trio largement suffisant pour repartir de la French Riviera avec le sourire. L'Espagnol, le sait, il a envoyé un message à ses compatriotes du circuit :
"J'ai joué mon meilleur tennis, je suis très content de mon match. C'est incroyable de gagner de nouveau ici. Ça me donne beaucoup de confiance avant Roland-Garros. Je vais essayer d'y jouer comme aujourd'hui". On le sait tous, Almagro prendra une valise contre Nadal. C'est la vie.
La déclaration
Ce n'est pas comme une blessure normale. Les médecins ont du mal à dire quand je vais rejouer. Le plus important, c'est que je vais de mieux en mieux, mais c'est très lent. Maintenant, je peux vivre normalement, mais l'entraînement, ça, mon organisme ne le supporte pas encore.
Après de longs mois de silence, Robin Söderling a retrouvé la parole. Cette semaine, l'ancien numéro 4 mondial s’est pour la première fois expliqué au cours d'une conférence de presse téléphonique sur sa maladie : une mononucléose. Infection qui le tient éloigné des terrains depuis dix mois.
La marque
Uniqlo. Cette marque japonaise ne vous dit rien ? C'est normal, Uniqlo ne s'était jamais aventurée dans le monde du sport. Depuis une semaine, c’est fait. Novak Djokovic a signé un contrat pour les cinq prochaines années. Auparavant chez Sergio Tacchini (
la marque italienne ne pouvait pas suivre, financièrement, le rythme effréné du Serbe, Ndlr), Nolé est passé à autre chose. Pour le moment, aucun textile estampillé au nom du Serbe n'est disponible mais la marque a affirmé que les bénéfices de la première ligne de tee-shirt à l'effigie du numéro 1 mondial seront reversés à la fondation du joueur pour financier les projets liés aux enfants.
Bruxelles, Radwanska au petit trop
La belle Polonaise Agnieszka Radwanska est seulement troisième mondiale. Pourtant, depuis le 1er janvier, personne n'a remporté autant de matches qu'elle. Une tendance qui s'est diaboliquement confirmée sur la terre battue du Brussels Open avec BNP Paribas Fortis. Tête de série numéro 1 du tournoi, Radwanska s'est amusée de la Roumaine Simona Halep en finale (7-5, 6-0). Bruxelles, nouvelle ligne à un CV 2012 déjà bien garni : Dubaï et Miami. Toujours dans l'ombre d'Arazenka et Sharapova, la Polonaise se positionne clairement comme une redoutable outsider pour Roland-Garros. Un tournoi qu'elle aborde comme un diesel :
"Sur terre, il me faut du temps pour m'échauffer, pas seulement cinq minutes juste avant le match". Comme quoi.
La vidéo
Une démonstration. C'est ce qu'a livré Agnieszka Radwanska sur la terre belge du Brussels Open avec BNP Paribas Fortis, contre la Roumaine Halep. Trop forte, trop puissante, trop belle, trop rapide, trop intelligente. Bref, la Polonaise n'était pas venue pour enfiler des perles mais des points. Et le plus vite possible, histoire de ne pas arriver en retard à Roland-Garros. La preuve, en images.
Permalien :
http://video.eurosport.fr/tennis/wta-bruxelles/2012/radwanska-s-impose_vid232709/video.shtml
Le tweet
Serena Williams a une coupe funky, des callipyges à rendre jalouse Beyoncé et une certaine idée du tennis. Quand l'Américaine ne démolie pas la moitié de la planète sur les terrains de tennis, Serena se paye des ambiances DJ avec Bob Sinclar à Roland-Garros. Le DJ français a balancé la photo sur son compte Twitter : « With Dj Serena Williams :-) »
https://twitter.com/bobsinclar/status/206435034654191616/photo/1
Strasbourg, Schiavone se réveille avant Paris
Vainqueur surprise de Roland-Garros en 2010, l'Italienne Francesca Schiavone peine à maintenir son niveau depuis. Sur la terre de Strasbourg, la trentenaire qui affichait un ratio de fin de carrière (
2-7 sur terre battue, 8-14 sur toutes les surfaces, Ndlr) voulait avant tout se refaire une santé. Ce fut chose faite après sa victoire sur Alizé Cornet en finale (6-4, 6-4). Une finale moyenne que Schiavone a géré à l'expérience et au doigté du fond de cours. Entre deux sourires aux photographes, l'ancienne numéro 4 mondiale a simplement balancé qu'elle
« n'avait pas joué un bon tennis depuis un moment. Quand je suis chez moi et que je sors dîner, les gens me disent que je suis triste. Quand j'étais éliminée au premier tour d'un tournoi, comment pouvais-je être heureuse ? Maintenant, je vais pouvoir sourire et gagner d'avantage de matches. » Une vraie sentimentale.
L'insolite de la semaine
Le désavantage de jouer en plein air, ce sont les volatiles. Et surtout leurs excréments, entre autres. Pour ne pas subir ce désagrément éventuel, les organisateurs de Roland-Garros ont trouvé la parade. Des faucons. Laissés en liberté dans le ciel de la Porte d'Auteuil, les rapaces - contrôlés par la Préfecture de Police de Paris - sont là pour écarter les pigeons de la capitale. A priori, la méthode fonctionne depuis quelques années. Et plutôt bien.
Le classement : 93
C'est le classement, plutôt quelconque, du Letton Ernests Gulbis. Surnommé le "Petit prince", un avenir doré lui était prédit. A 23 piges, Ernests peine pourtant à décoller. A l'exception d'un quart de finale à Roland-Garros perdu contre Djokovic, Gulbis n'a plus jamais passé un second tour de Grand Chelem depuis 2008. Jurisprudence Richard Gasquet, sans doute.
Par Mathieu Faure
