Au moment d'attaquer la troisième et dernière semaine de la tournée asiatique (Shangai), Andy Murray apparaît comme le favori pour réussir le coup du chapeau. L’Ecossais s'est tout d'abord imposé à Bangkok puis, il a...
Au moment d'attaquer la troisième et dernière semaine de la tournée asiatique (Shangai), Andy Murray apparaît comme le favori pour réussir le coup du chapeau. L’Ecossais s'est tout d'abord imposé à Bangkok puis, il a remis le couvert en dominant Nadal en finale à Tokyo.
Mais l'exploit n'est pas là où l'on croit. Certes, c'est une chose de remporter trois tournois en trois semaines en battant au passage des joueurs de la trempe de Nadal, Ferrer, Simon, Nalbandian... Mais c'en est une autre de le faire sans décrocher le moindre sourire.
C'est quoi le problème Andy? Pourquoi tu fais tout le temps la gueule? T'es pas content d'avoir remporté 402 000 dollars en 15 jours? T'as raison, moi aussi ça me déprimerais.
Ok je veux bien entendre qu'il est d'un naturel timide et qu'il est un peu introverti. Mais là, on frôle le souci comportemental. J'irais même jusqu'à me demander si cet enfant (car ç'en est clairement un au vu de la manière dont il se comporte) a été élevé correctement. Je vous entends déjà : « De quoi il se mêle? Comment se permet-il de juger les parents d'Andy Murray? ». Je ne juge personne et je me mêle de rien, j'essaye juste de comprendre pourquoi ce type est-il en panne permanente de sourire.
D'autant que les parents sont vite dédouanés car Andy n'est pas fils unique. Il a un grand frère, plus âgé de quinze mois et qui, je peux vous l'assurer pour l'avoir côtoyer à plusieurs reprises, est une crème absolue, gentil, souriant, sympa, chaleureux.
So what happened? Pourquoi une telle différence entre les frangins Murray? Cette "joie de vivre" a t-elle toujours existée ? J'ai posé la question à Nick Lester (ex-joueur anglais aujourd’hui commentateur pour Sky, ESPN et BBC) pour savoir si Andy s'était toujours comporté comme Grincheux, Droopy et consort ou si c'est un trait de personnalité qu'il a développé au fur et mesure de sa carrière. Sans la moindre hésitation, Nick m'a confirmé qu'il a toujours été comme ça. Apparemment, la nature du problème serait une histoire de confiance. Andy ne ferait confiance à personne ce qui le rendrait aigri.
Et soudain, j'ai une révélation. Je sais ce qu'il manque à Andy Murray pour passer du statut de champion à celui de grand champion, pour enfin remporter un Grand Chelem et pour devenir l'égal de Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic au niveau du charisme et donc de la valeur publicitaire. Andy, tu dois prendre du plaisir en jouant au tennis. On a l'impression que tout ça t'embête plus qu'autre chose. Profite, régale toi. Tu es doté d'un talent hors du commun mais sur un court, tu ne dégages que du négatif. Si tu continues, tu finiras comme Lleyton Hewitt ou pire encore, comme David Nalbandian. Et ça je ne le souhaite à personne.
So Andy, can you, at least, say cheeeeeeeeeeese?
Sur cette vidéo, tiré de l'émission « Headcases », la bonne humeur d'Andy n'est pas épargnée.
