Grève des millionnaires

25 sept. 2011 à 16:14:50

Le week-end dernier en Coupe Davis, Rafael Nadal a envoyé quelques piques en direction de la Fédération Internationale de Tennis, lui reprochant de programmer les demi-finales de Coupe Davis trop rapidement après...

Le week-end dernier en Coupe Davis, Rafael Nadal a envoyé quelques piques en direction de la Fédération Internationale de Tennis, lui reprochant de programmer les demi-finales de Coupe Davis trop rapidement après l'US Open. J'étais d'accord avec lui. C'est vrai que disputer une finale le lundi soir à New York et être le vendredi suivant sur le pont à Cordoue pour enchaîner sur une demi-finale de Coupe Davis, c'est « short ». Mais les reproches avaient démarré dès le début du désastreux US Open de cette année. Les joueurs avaient commencé par exprimer leur mécontentement, notamment sur le fait qu'ils n'étaient pas consultés sur des décisions importantes, concernant par exemple l'état des terrains, parfois détrempés, ou encore l'opportunité de reprendre un match pour s'arrêter 45 minutes plus tard. Et quand l'idée d'un « Sunday Start » a été évoquée, sachant que depuis quatre ans, l'US Open ne se termine que le lundi en raison des intempéries, elle a entraîné une levée de bouclier. C'est d'ailleurs à cette occasion qu'Andy Murray avait eu cette phrase d'une élégance rare : « S'ils nous font démarrer un jour plus tôt, j'espère qu'ils augmenteront le « prize money » ». Autant les reproches de Nadal sont justifiés, autant ceux d'Andy Murray sont mesquins et ineptes. Pour gagner un Grand Chelem, il faut gagner sept matches. Que le tournoi démarre un dimanche, un lundi ou un vendredi n'y changera rien. C'est sans doute trop compliqué à comprendre pour l'Ecossais. Mais voilà que les joueurs, excédés par leurs déplorables conditions de travail, menacent de faire grève. Grève ? Oui monsieur. Pour être respectés. Pour enfin réussir à réduire le calendrier. Une première conclusion s'impose : nos amis joueurs de tennis professionnels ont officiellement quitté la planète Terre. Les quatre premiers joueurs mondiaux ont tous disputé, et pas sous la contrainte, au moins deux tournois de plus que le minimum requis. Si nos pauvres forçats sont fatigués, qu'ils s'abstiennent de jouer ces tournois, ça leur fera des vacances. Et à nous aussi. Et puis, on les entendra dans quelques mois, quand la crise économique aura frappé encore plus fort et que des tournois auront mis la clef sous la porte, se plaindre de ne plus jouer assez. Mais le pompon, c'est Martina Navratilova qui le décroche. Sur BBC, la retraitée soutient Murray et ses copains en soulignant que le tennis est le seul sport sans période hors saison. Martina, si tu me lis, retiens bien ceci : seuls 8 joueurs disputent le Masters, une quarantaine le BNP Paribas Masters. Le reste est en vacances fin octobre. Si tu comptes bien, ça leur fait grosso modo deux mois de vacances.Tu ne penses pas que ça suffit ? Et puis, on parle de joueurs de tennis professionnels, pas de mineurs ou d'ouvriers à la chaîne. Vraiment Martina, de quoi j'me mêle ?

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