Trop haut, trop grand

4 sept. 2011 à 18:53:16

Inutile d'avoir six heures de décalage horaire dans la musette et du coup n'avoir rien de mieux à faire que de passer la nuit à regarder l'US Open pour se rendre compte de l'énormité du court Arthur Ashe. 22 547...
Inutile d'avoir six heures de décalage horaire dans la musette et du coup n'avoir rien de mieux à faire que de passer la nuit à regarder l'US Open pour se rendre compte de l'énormité du court Arthur Ashe. 22 547 places assises. C'est énorme. Aucun autre Grand Chelem ne possède un court avec plus de 15 000 places. L'avantage, c'est l'ambiance que ça crée, inégalable, notamment lors de certains matchs endiablés de la fameuse « night session » new yorkaise. Le revers de la médaille, c'est que lorsque vous êtes assis sur les derniers gradins, mieux vaut n'avoir ni le vertige et ni envie de voir du tennis : du haut de votre perchoir, vous apercevrez, au mieux, deux souris qui tapent dans un morceau de gruyère rond. Heureusement, les écrans super géants viennent à la rescousse des alpinistes d'Arthur Ashe, en diffusant le match en continu, fait rarissime dans le tennis, où le moindre mouvement dérange les joueurs. Mais à New York, les écrans sont tellement loin du court que ça ne pose problème à personne. Le court Arthur Ashe n'a pas qu'un problème de hauteur mais aussi, à mes yeux, un souci de surface. Il y a trop d'espace derrière la ligne de fond et sur les côtés. Résultat : même les spectateurs du premier rang sont loin de l'action. C'est un peu l'effet Stade France et sa piste d'athlétisme tueuse d'ambiance. Rien n’empêchait l'architecte de rapprocher un peu les murs pour amplifier la chaleur du public, qui, comme tout public new yorkais qui se respecte, a le sang chaud. Et puis, comme il faut bien continuer à râler un peu, j'aimerai souligner un paradoxe. Dans un pays où le commerce est roi, où tout se vend et tout s'achète, le court Arthur Ashe est bizarrement épargné par les panneaux publicitaires. Avouons que c'est reposant, un court presque vierge d'inscriptions commerciales, à la façon de Wimbledon ou de Monte-Carlo. Si cela procédait d'une réelle volonté des organisateurs, je dois avouer que je serais bluffé. Mais permettez-moi d'en douter. A mon avis, la vraie raison de ce court « sponsorless » est à chercher dans la récession tennistique aux Etats-Unis. Mais peut-être que je me trompe.

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