L'après Coupe Davis et l'avant tournée d'été américaine est une période de vacance pour le tennis professionnel. Même si le circuit ne s’arrête pas, et que des tournois ont lieu en ce moment même, force est de...
L'après Coupe Davis et l'avant tournée d'été américaine est une période de vacance pour le tennis professionnel. Même si le circuit ne s’arrête pas, et que des tournois ont lieu en ce moment même, force est de constater que les « vrais » joueurs ont tous mis leur saison en suspend pour respirer, se reposer, et se préparer pour la dernière ligne droite qui démarre en août et se termine au BNP Paribas Masters ou aux Masters pour les meilleurs d'entre eux.
Fin juillet est donc incontestablement une période creuse de la saison tennistique. C'est pourquoi j'ai décidé d'aborder quelques sujets que je me gardais sous le coude tant que l'actu était chaude.
Aujourd'hui c'est de la faute de pied que je veux discuter. Discussion à laquelle je vous invite, d'ailleurs, à vous joindre.
En NBA, la règle du « marcher » est traitée avec l'indulgence la plus totale. Cette indulgence permet à Lebron James d'effectuer un saut en longueur/hauteur qui ridiculise à la fois Bob Beamon et Dick Fosbery, tout en effectuant un 360° achevé par un dunk rageur. Spectacle total.
Au foot, le tirage de maillot n'est presque jamais sanctionné par peur d'avoir 5 ou 6 penalty par match. Avouez que ça deviendrait lassant.
Le tennis à lui aussi sa brebis galeuse : la faute de pied. Pour une raison que j'ignore, la règle qui la sanctionne n'est pas appliquée. On entend souvent : « Il est à limite de la faute de pied ». Mais que diable veut dire ce regroupement de mots qui ne forme qu'une vulgaire brève de comptoir ?
Le joueur ou la joueuse marche sur la ligne ou pas, point barre. En théorie, aucune zone d'ombre autour de cette règle. Et pourtant des kilos de fautes de pieds ne sont pas signalées.
Pour déterminer si une balle est bonne ou fausse, a été créé une technologie ultra moderne, qui est également une réelle valeur ajoutée au spectacle qu'offre un match de tennis. Par contre, on est incapable de savoir si oui ou non un pied a mordu une ligne. C'est pourtant tout aussi important. Si, sur deuxième balle, vous faites une faute de pied, et qu'il s'agisse d'une balle de match pour l'adversaire, c'est jeu set et match!
Il y a deux solutions : soit on profite du génial Hawk Eye en le mettant au service de l'arbitrage pour coincer les petits rigolos qui grattent quelques centimètres sur leur mise en jeu et ils cesseront, c'est certain. Ou alors, on enterre simplement cette règle, en mettant en même temps un terme à une hypocrisie évidente.
Personnellement, j'opterais pour la première solution. Et si je me trompe et que la ligne demeure toujours vierge de trace de pied au moment du service alors tant mieux. Malheureusement je n'y crois pas une seule seconde.