Top 10 : épreuves disparues du tennis hexagonal

22 mai 2012 à 16:32:10

Des tournois qui disparaissent dans l’indifférence, d’autres qui laissent des regrets, des épreuves qui déménagent et des compétitions qui renaissent de leurs cendres : petit tour d’horizon de l’Atlantide du tennis...

Des tournois qui disparaissent dans l’indifférence, d’autres qui laissent des regrets, des épreuves qui déménagent et des compétitions qui renaissent de leurs cendres : petit tour d’horizon de l’Atlantide du tennis français…

Tournoi de Paris (1967/1982)

L’ancêtre du BNP Paribas Masters de Paris-Bercy. Un tournoi indoor, au stade Pierre-de-Coubertin, en automne dans la capitale française, une sorte de consolante de Roland-Garros. En plus confidentiel. Rod Laver, Arthur Ashe, Stan Smith ou Ilie Nastase ont enluminé le palmarès à la charnière fin 60’s-début 70’s, avant que l’épreuve sur dur ne sombre dans l’anonymat et meurt lentement. La création du Palais omnisport de Paris-Bercy lui donnera un rejeton. Plus moderne, plus prestigieux, mieux doté…  

Open de Lorraine (1979/1989), en alternance à Nancy et à Metz

Dans la foulée de la démocratisation du tennis à partir de 1977, les courts, principalement sur dur, se développent un peu partout en France. Yannick Noah et l’immense Gene Mayer lui donnent ses premières lettres de noblesse en gagnant les deux premières éditions. Pat Cash l’emporte en 1987, l’année de son triomphe à Wimbledon. L’Open de Lorraine disparaît dans une quasi-indifférence à la fin des années 80.  

Grand Prix de tennis de Lyon (1987/2009)

Né de la volonté de Gilles Moretton, un ancien coéquipier de Noah en coupe Galéa, le Grand Prix de Lyon est d’abord servi par un palmarès de choix. Noah, Mc Enroe, Sampras (trois fois), Kafelnikov… Au tournant des années 2000, il semble atteint d’un mal bien français. Il ronronne et peine à se réinventer. En 2009, l’actionnaire majoritaire du tournoi (Canal + Events) débarque Moretton et nomme Patrice Dominguez. Le tournoi déménage à Montpellier, grosse subvention à l’appui, comme une vulgaire franchise NBA.  

Open de Nice (1971/1995)

Nice International, International Championships, Craven Nice, Nice International Championships, Montano-Snauwaert Championships, International Open Championships of Nice, Donnay Open, Tournoi international de la ville de Nice, Nice International Open, Swatch Open, Philips Open, World Series Philips Open… Douze noms différents en vingt-cinq éditions, rien que ça. Un bon résumé de l’existence chaotique d’un tournoi qui compte, entre autres, Nastase, Orantes, Pecci, Borg (deux fois), Noah comme vainqueurs. Il vient de renaître de ses cendres, il y a deux ans, sous le nom d’Open de Nice Côte d’Azur…  

Tournoi de Bordeaux (1979/1995)

Le tournoi bordelais ressemble beaucoup à ses homologues de province : un beau démarrage dans un lieu mythique du tennis de l’hexagone, la Villa Primrose, de glorieux lauréats (Noah, Gomez, Higueras, Muster, Lendl…) et puis l’usure du temps, les difficultés économiques et l’arrêt tout court, dans un relatif anonymat. Comme à Nice, il a été réactivé, mais comme épreuve challenger, sous le nom de BNP Paribas Primrose Bordeaux, depuis 2008.  

Adidas Open de Toulouse-Midi-Pyrénées (1982/2000)

Le Tournoi de Toulouse a désormais lieu à…Metz. La faute à l’explosion de l’usine AZF en septembre 2001. Dans la ville rose, on se souvient d’une finale Connors-Mc Enroe en 1989, de victoires par deux de Noah, de Boetsch, de Connors et même d’un triplé de Guy Forget. Mais ceci appartient au passé…  

Tournoi d’Aix-en-Provence (1978, 1983, 1984)

Probablement une des meilleures étrangetés du circuit mondial. Le tournoi à périodicité incertaine. Trois vainqueurs pour l’éternité (Vilas, Wilander, Aguilera) et puis plus rien, à part un challenger qui a repris la succession.  

La coupe de Galéa à Vichy (1952/1994)

Sorte de coupe Davis pour les moins de vingt ans, la coupe de Galéa était une compétition très prisée jusqu’au début des années 90. La précocité des jeunes champions a conduit à modifier la formule : phase finale à huit pays (au lieu de quatre), abaissement de l’âge requis (de U20 à U18) et fusion avec la coupe Valerio, l’équivalent italien de la Galéa pour les moins de dix-huit ans. Pire : l’épreuve déménage à La Rochelle. Et si nombre des meilleurs juniors continuent d’y participer, le tournoi par équipes se déroule dans une indifférence polie. Comme si son départ de Vichy l’avait dépossédé de son esprit…  

Le National (1951/1990)

Pour désigner le meilleur joueur français de l’année, la fédération française a créé le National, peu après la guerre. Les meilleurs joueurs tricolores y prenaient part en fin de saison dans une nouvelle ville à chaque édition. La désaffection des meilleurs joueurs (Noah, Leconte) et l’humeur de l’époque ont eu raison de l’épreuve patrimoniale à la fin des années 80. Gilles Moretton (cf. Lyon) et quelques anciens joueurs ont essayé de relancer le concept sous le nom de « Masters de France » en 2008 à Toulouse. Deux éditions, deux vainqueurs (Simon, Benneteau) et puis s’en va…  

Les Masters (1971)

Là, on joue un peu sur les mots. Le tournoi des Maîtres, disputé en fin de saison, a eu lieu en France, au stade Pierre-de-Coubertin (cf. tournoi de Paris), il y a plus de quatre décennies. Mais avec une formule championnat à…sept joueurs, sans finale, avec Nastase comme MC. On en redemande. Quarante-et-un ans, huit pays, quatre continents et douze villes plus tard, le grand huit n’est toujours pas repassé par Paris. Too bad…   Par Rico Rizzitelli  

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