Parfois, se faire un ciné tout seul, c'est agréable. Aucune heure de rendez-vous à respecter, juste le besoin d'être confortablement assis dans un fauteuil et apprécier. Tout comme il est fort sympathique de se faire...
Parfois, se faire un ciné tout seul, c'est agréable. Aucune heure de rendez-vous à respecter, juste le besoin d'être confortablement assis dans un fauteuil et apprécier. Tout comme il est fort sympathique de se faire une toile entre amis, suivie d'un bon gueuleton.
Eh ben au tennis, c'est pareil.
Il suffit de prendre la journée de lundi de Wimbledon (reprise après le dimanche de repos, quelle bande de feignasse ces Anglais quand même), pour s'apercevoir qu'il n'y a pas de vérité dans ce sport s'agissant l'entourage.
Jo et Marion sont, aujourd'hui, aux deux bouts du spectre de la théorie de l'accompagnement.
Marion tout d'abord. Elle joue super bien. Mais comment fonctionne t-elle? Très simple : elle vit avec son père. Il est avec elle tout le temps. Il est à la fois son coach, son père, son mentor, son guide, son entraîneur (dans le vrai sens du terme). Et à part l'anecdote durant son match face à Pennetta, où Marion a émit le souhait que ses parents quittent les lieux, leur association est pour le moins efficace. Demi-finales à Roland, victoire à Eastbourne, quart (minimum) à Wimb. Bref tout roule.
Jo est, quant à lui, dans la configuration opposée. Pas de coach. Personne. Pas tout à fait personne, il voyage avec son kiné : Michel Franco. Mais il n'est pas coach, Franco, il est kiné il s'occupe du corps de Jo, ce qui, au vu de ses nombreuses blessures, est plutôt un bon calcul. Résultat? On s'aperçoit que pour lui aussi, « ça farte ». Il est libre Jo (arrêtez immédiatement de chanter, c'est sérieux!). Lui même le dit : « J'ai un sentiment de liberté, évidemment, car je décide de tout. Il n'y a pas d'avis extérieur pour me contredire. ».
Certes l'exemple de Tsonga est un peu tronqué. Car avant de faire cavalier (presque) seul, « big JW » partageait son quotidien avec Eric Winogradsky, qui, avec son oeil fédéral, mettait le finaliste de l'Open d'Australie 2008 dans les meilleurs dispositions. C'est vrai, sa carrière solo est assez récente. Mais ça marche. La séparation remonte à début avril. A Madrid, en mai, arrivent les premières sensations lorsqu'il gifle Nicolas Almagro 6-1 6-3. Puis il fait 3e tour à Roland dans un match qui était le sien à prendre face à Wawrinka. Il enchaîne sur une finale aux Queen's et donc quart (au moins) à Wimbledon.
Mais je ne comprend pas. Comment ça marche? Faut-il quelqu'un? Un entraîneur? Personne? Visiblement il faut, plus ou moins toujours quelqu'un. Kiné, préparateur physique, pote, bref un peu de compagnie dans ce monde de brutes est toujours la bienvenue. Par contre, le coach n'est clairement pas indispensable. C'est selon le joueur et sa personnalité.
Il n'empêche que les deux méthodes fonctionnent et je peux vous dire qu'il n'est pas né celui ou celle qui sera capable de me dire qui de Jo ou Marion restera à Londres le plus longtemps.