Autant je peux être critique, autant je sais reconnaître quand quelque chose est bien fait. Et pour le coup, c'est très bien fait. Je parle bien évidemment de la vitesse de la surface à Wimbledon.
Quel bonheur...
Autant je peux être critique, autant je sais reconnaître quand quelque chose est bien fait. Et pour le coup, c'est très bien fait. Je parle bien évidemment de la vitesse de la surface à Wimbledon.
Quel bonheur de voir ces supers échanges sur le gazon londonien. Oui, oui, je les entends déjà les soit disant puristes : « Avec cette vitesse de surface, ce n'est plus le Wimbledon d'avant ». Remarque pertinente my lord, non ce n'est plus le Wimb d’antan. Jadis les Ivanisevic, Becker, Krajicek ou Philippoussis pouvaient s'en sortir grâce à un service de plomb. Terminé.
En deux jours, Wimbledon a perdu Karlovic, Roddick, Isner, Cilic. Tous des joueurs qui « envoient l'pâté » au service. Il fut un temps où les joueurs en face ne pouvaient rien faire d'autre que regarder fuser les aces. Bloqués dans un match sans rythme, les adversaires finissaient par craquer dans les tie-breaks par manque de concentration.
Aujourd'hui ces missiles ne touchent plus leurs cibles et reviennent à leur point de départ. Alors Ivo? Tu fais quoi là? Tu dis plus rien? Normal que les géants du circuit ne sachent plus trop quoi faire. Pour deux raisons :
D'abord, le gazon demande une flexion des genoux plus accentuée, ce qui est logiquement plus compliqué pour les big boys. Ensuite, un service puissant, quand il revient, a tendance à voyager à la même vitesse, si ce n'est plus vite, ce qui met fatalement en danger le serveur, et en position de force le relanceur.
Le ralentissement de la surface a pour résultat de rendre le jeu sur gazon plus physique qu'avant. Concrètement, ça veut dire quoi? Tout simplement que les imposteurs du travail physique, qui avant, s'en sortaient grâce à du talent pur ont été démasqués. Donc exit les serviceators et place aux techniciens. Désormais, les grands retourneurs sont les plus menaçants, avec en tête de gondole, Novak Djokovic.
C'est vrai que l'on parle moins de lui depuis sa défaite face à « Rodge », mais n'oubliez pas qu'il sera sous peu numéro 1 mondial. Et pour moi, il est hyper favori à Londres. Rafa est évidemment bien placé pour conserver sa couronne, avec sa qualité de retour de service associée à son immense physique. Andy Murray est aussi naturellement candidat aux joyaux, pour les mêmes raisons, mais il doit gérer une pression populaire à laquelle ne sont pas assujettis les trois autres. Pourquoi les trois autres? Comment ça pourquoi? Vous n'avez pas oublié "Rodge" quand même, qui, quelque soit la vitesse de la surface, la hauteur du gazon ou la cuisson du fish and chips est fidèle à son jeu qui convient à merveille à cette surface.
Mais finalement, peu importe, car il ne s'agit pas ici de faire des pronostics mais de se réjouir qu'enfin à « Wimb » ça joue vraiment, et c'est bon.