Blanc ne rime pas forcément avec élégant

21 juin 2011 à 23:01:42

Je me suis vraiment régalé en regardant les premiers échanges de Wimbledon 2011. Le court est beau. Le blanc des joueurs (j'y reviendrai) se marie à merveille avec la couleur parfaite du gazon. N'ayez aucun doute, je...

Je me suis vraiment régalé en regardant les premiers échanges de Wimbledon 2011. Le court est beau. Le blanc des joueurs (j'y reviendrai) se marie à merveille avec la couleur parfaite du gazon. N'ayez aucun doute, je suis fan. Si le circuit professionnel était une ville, les Grands Chelems en seraient ses gratte-ciel. Mais à la différence des trois autres Grands Chelems, à Wimbledon, quelques détails m'agacent. J'en ai déjà mentionné un ou deux dans mon post précédent, je terminerai avec celui-ci. Après, promis, j'arrête de jouer les rabat-joie. Quand je regarde un match à « wimb », tout est parfait. Ou presque. Avez-vous déjà fait attention à la tenue vestimentaire des juges de lignes? Pourquoi ces pauvres gens sont-ils habillés comme s'ils étaient restés bloqués en 1981 ? Quant aux arbitres de chaise, le béret qui les coiffe frôle le ridicule. Quel est le criminel de la mode qui est décideur suprême du choix des tenues ? J'aimerais être une petite souris et espionner une de ces réunions réunissant ces génies vestimentaires. J'aimerais savoir s'il s'agit réellement de terrorisme de la sape ou tout simplement de personnes démunies de toute capacité à juger si, oui ou non, une chemise va avec un pantalon ou si, en portant une casquette, quelqu'un à juste l'air clownesque. Dans le premier cas, il y a de l'espoir. Malheureusement, messieurs dames les officiels, je pense que vous êtes victimes de la seconde hypothèse et que la porte de l'auberge est tout simplement fermée à double tour. Ça va plus loin. J'ai un peu de mal avec tout ce côté tradition qui n’évolue pas. L'obligation, pour les joueurs, d'être tout de blanc vêtus, m’emmerde au plus haut point. Premièrement, les joueurs (mis à part Stepanek) sont, me semble-t-il, suffisamment responsables pour choisir une tenue de jeu adaptée à l'un des quatre « temples » du tennis. Visiblement, la liberté d'expression vestimentaire qu'on leur octroie sur les trois autres grands rendez-vous n'est pas au standard de « the championships » and fish. En même temps, est-il besoin de rappeler que ce tournoi ridiculise ses propres officiels ? En plus, pour l'avoir déjà vécu, pas au All England Tennis Club certes, mais dans une autre maison tout aussi prétentieuse, c'est terriblement humiliant qu'une personne habillée n'importe comment vous refuse l'entrée pour manquement de col à votre polo. C'est exactement comme de se faire refouler devant une boîte de nuit quand on ne porte soit-disant pas les bons souliers. Ce côté « tout blanc » a néanmoins ses bons côtés. C'est vrai que sur un court vert, les joueurs habillés en blanc sont agréables à l'oeil. Le problème, c'est que certains, et en l’occurrence certaines, se cassent magistralement la gueule en essayant d'allier blanc ET originalité, dans le but de se démarquer... Vainqueur de la tenue pourrie Wimbledon 2011 : Venus Williams. Alors certes, Venus arbore, conformément au règlement, un ensemble blanc (châtre), mais pas n'importe lequel. Quelle mouche a bien pu la piquer pour qu'elle vienne disputer son premier tour dans un pyjama que même une vielle fille n'oserait porter ? Le pire c'est qu'il s'agit là d'une création estampillée Venus Williams « herself », qui a développé sa propre ligne de vêtement. Désolé Venus mais là, je crois que ça va pas être possible.

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