Chicas y chicos

11 mai 2011 à 12:29:34

Fatalement, quand on passe une semaine sur un tournoi mixte, il est impossible de ne pas comparer l'épreuve masculine et féminine. La première chose qui saute aux yeux du commun des mortels est la différence...
Fatalement, quand on passe une semaine sur un tournoi mixte, il est impossible de ne pas comparer l'épreuve masculine et féminine. La première chose qui saute aux yeux du commun des mortels est la différence d'affluence entre les deux épreuves. Les filles jouent devant un stade à 50% moins plein. Il est vrai que les « programmateurs » des matches ne sont visiblement pas là pour arranger les choses, en calant systématiquement les rencontres féminines en première partie de la journée. Ce créneau correspond au moment où la majeure partie des spectateurs ne sont pas encore arrivés. Pas toujours simple de dire à son patron : « Désolé, je dois partir à midi aujourd'hui, j'ai du tennis à regarder ». Quelque part, on a l'impression que cela arrange les organisateurs. « Allez, débarrassez-moi de ces matches féminins avant que le public arrive, il ne faut surtout pas qu'il soit exposé à cette immondice! » Je ne suis pas le génie de la programmation, mais il ne me semble pas compliqué de prévoir une journée de compétition en alternant le genre des protagonistes sur le court. C'est vrai que l’intérêt pour le tennis féminin est moindre, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut le laisser choir. Au contraire, il faut profiter de ces moments tennistiques forts pour booster les matches des « chicas ». La route est encore longue quand on voit que la « Caja Magica »* , à Madrid, reste à moitié vide pour la finale féminine et a contrario, n'a plus une place disponible pour les hommes 30 minutes plus tard! A part ça, globalement, les épreuves sont identiques, mise à part quelques points de règlements. Et notamment celui du « on court coaching » pour les filles. Durant un match féminin, les joueuses ont le droit de faire appel à leur entraîneur une fois par set. Le « coach » s'adresse à sa joueuse, tel un capitaine de Coupe Davis, en prodiguant des conseils, souvent très utiles. Il s'agit là d'une évolution réglementaire ingénieuse dont raffole le public. La télé, évidemment, se régale, espionnant les moindres faits et gestes lorsque le grand manitou vient dialoguer avec sa protégée. La zone est gavée de micros permettant aux téléspectateurs d'entrer dans l'intimité du « couple ». Les garçons, eux, n'ont pas le droit de faire appel à leur entraîneur. Mais de toute façon, ils n'en n'ont pas l'utilité. Je vous rappelle qu'il s'agit de personne appartenant au sexe Masculin, avec un M!! Ils n'ont pas besoin de conseils. Manquerait plus que les hommes demandent leur chemin à un passant dans la rue!! La honte absolue. Plutôt crever. C'est d'ailleurs pour cette raison que le GPS a été créé, par un homme pour les hommes, de manière à éviter aux « mecs » de demander quoi que ce soit à qui que ce soit. Parenthèse fermée. En fait, si les joueurs pouvaient échanger une fois par set avec leur staff, je pense qu'ils ne s'en priveraient pas. Contre Flavio Cippola, la semaine passée, Andy Roddick aurait sans doute eu besoin qu'on lui éclaire quelques lanternes pour éviter de s'égarer dans la nuit madrilène comme il l'a fait. Ce règlement éviterait les incessants et prohibés échanges muets, en langue des signes, entre le joueur et son coach et ne ferait finalement qu'améliorer un spectacle déjà très attractif. *La cage magique est le nom du stade à Madrid.

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