Je m'adresse aux insomniaques et aux vrais timbrés de tennis. Si vous ne savez pas quoi faire cette nuit vers 2 dum, allumez votre ordinateur et connectez-vous sur un site qui diffuse le BNP Paribas Open,...
Je m'adresse aux insomniaques et aux vrais timbrés de tennis. Si vous ne savez pas quoi faire cette nuit vers 2 dum, allumez votre ordinateur et connectez-vous sur un site qui diffuse le BNP Paribas Open, anciennement "les Puits Indiens", pour suivre une demie-finale de toute beauté entre Rafael Nadal et Roger Federer. "Mais il débloque le père Weinstein", pourriez-vous penser. "D'abord, ils n'en sont qu'aux quarts de finale à Indian Wells, et même s'ils en étaient aux demies, ça serait quand même compliqué de voir une demi-finale réunissant les têtes de série 1 et 2". Je ne débloque pas. Laissez-moi vous expliquer : la demi-finale qui se dispute cette nuit (heure française) n'est pas celle du simple mais du double.
D'un côté, il y aura Nadal associé à Marc Lopez (ESP) et de l'autre Federer et Wawrinka. Pour la petite histoire, ce match se jouera juste après le quart de finale, en simple cette fois, qui opposera les deux Suisses. Mais revenons à nos champions et comparons un instant leurs stats. Nadal compte 7 titres en double à son actif, le dernier remporté à Doha en début d'année. Il est par ailleurs tenant du titre à Indian Wells avec Marc Lopez. Il est classé 58e mondial en double. Federer, quant à lui, a 8 titres en double mais le dernier et le plus beau remonte un peu : il a remporté l'or olympique à Pékin en 2008, avec son compatriote Stanislas Wawrinka. Son classement est catastrophique : le Suisse pointe à la 335e place mondiale. Après un savant calcul, dont je ne vous livrerai pas la formule, j'en arrive à la conclusion suivante : ils sont sensiblement au même niveau.
Mais pourquoi diable ont-ils décidé, d'un seul coup, de disputer le double ? Première explication, assez vraisemblable : c'est un coup de tête, un "one shot". Deuxième possibilité : Federer, après avoir annoncé qu'il comptait jouer pour son pays en Coupe Davis, doit retrouver ses repères aux côtés de "Stan". Ou encore, et sans doute l'explication la plus plausible : les organisateurs ont mis tout leur "poids" dans la balance pour qu'ils jouent cette épreuve.
Pour les spectateurs qui n'ont pas de place pour la finale, seule chance potentielle de voir jouer Rafa contre Federer, cette demie en double est du pain béni.
Si c'est un coup marketing, c'est un très joli coup. L'étape suivante, qui relèverait du pur génie, serait de les convaincre de faire la paire.