PRIVE DE TELE

En regardant le tableau d'Indian Wells, aujourd'hui appelé BNP Paribas Open, je dois avouer que j'ai la larme à l'oeil. Quel plateau! On se croirait en Grand Chelem. Nadal, Federer, Djokovic, Murray (même s'il s'est fait surprendre par l'Américain Donald Young, qui va peut être enfin réaliser une performance à la hauteur des espoirs qui ont été placés en lui). J'en étais où? Ah oui, Soderling, Ferrer (out aussi). Bref, ils sont tous là, sauf Nalbandian, ce qui entre nous, est loin d'être un drame. Mais alors pourquoi la larme? Une larme de joie? Malheureusement non. Je pleure parce que je n'en verrai pas la moindre miette. Parce qu'Indian Wells, comme tous les autres Masters 1000 (à l'exception de Monte-Carlo), sera  diffusé par la chaîne Orange Sport. Je n'ai rien contre Orange Sport. Au contraire. J'ai de bons amis qui y officient et je ne regrette pas plus que ça l'équipe de Canal. Le vrai problème, c'est l'accessibilité de la chaîne. Car même si je voulais ajouter Orange Sport à mon "package TV" et  payer mon écot en conséquence, je ne pourrais pas. Seuls les détenteurs d'une "Live Box" peuvent techniquement s'abonner à Orange Sport. Le reste du monde, composé de malheureux roturiers et de pitoyables mortels, est contraint d'explorer les méandres du Net pour en exhumer une image format timbre poste et suivre une improbable retransmission d'un match Mischa Zverev / Matthew Ebden diffusée en streaming par une chaîne paraguayenne. Précisons que je n'ai rien contre le Paraguay, ni son PAP, mais ce n'est pas le match que j'ai envie de suivre à minuit, confortablement niché dans mon canapé de compétition. Le message que j'essaye de faire passer dans ce post ? Aucun. Je comprends parfaitement que les médias aient leur stratégie, que les histoires de droits télé soient loin d'être simples et qu'il arrive que les téléspectateurs en subissent bien malencontreusement les conséquences. Mais ça fait juste chier. Et parfois, ça fait du bien de se plaindre.