Sur le premier tour du tableau messieurs de l'Open d'Australie, un match sautait aux yeux : Hewitt-Nalbandian. Ce premier tour n'était autre que la finale de Wimbledon 2002 remportée par Hewitt et le remake du quart de finale de l'Open d'Australie 2005, également remporté par l'Australien. C'est donc un match alléchant qui allait se disputer dans une Rod Laver Arena pleine à craquer, et bien évidemment à fond derrière son Lleyton.
Je ne vais pas vous faire un compte-rendu de la partie mais plutôt vous faire partager l'« étrange » sentiment qui m'habitait avant ce duel au sommet. Mon yin se rangeait du côté des fans de tennis, se délectant à l'avance à l'idée du grand moment de sport qui nous attendait. Comment aurait-il pu en être autrement? Deux joueurs surdoués avec sans doute les meilleurs « yeux » du circuit, un coup de raquette hors du commun et une volonté à toute épreuve. En revanche, mon yang me chuchotait néanmoins des horreurs : et si, suite à un malencontreux sort aborigeno-gaucho un peu trop corsé, les deux joueurs perdaient ? Ca serait quand même pas mal.
Normalement, à ce stade du papier, vous êtes en train de vous dire : « il est pas bien lui! ». Je m'explique : je suis sensible au côté humain du tennis. Regarder un beau match, c'est une chose; aller jusqu'à encourager deux types qui, disons-le, ne sont « vraiment pas gentils », là je dis stop. Oui parfaitement, je préfère les voir perdre tous les deux. Oui, oui je sais c'est impossible. Alors comment faire? Le dilemme est cornélien. Je dois choisir mon camp, car autant vous dire qu'il m'est totalement impossible de suivre un match en restant neutre. Ca y est j'ai trouvé la solution....pour cette fois. Qui souffrira plus de se faire sortir au 1er tour d'un grand chelem, chez lui, devant un public acquis à sa cause?
Eh bien oui, c'est le charmant Lleyton. Un petit tour et puis s'en va, mais ne t'inquiète pas Leyton, je suis persuadé que David suivra bientôt. Du moins je l'espère.