On termine la sixième journée du plus beau Grand Chelem de l'année et il s'est déjà passé beaucoup de choses ayant attiré mon attention Particulièrement chez les hommes en bleus, qui m'ont fait plaisir cette première semaine. Et comment ne pas rendre honneur au « vieux » ?
Ce qu'a accompli Nicolas Mahut est phénoménal. Rappelons qu'il n'arrivait pas à Roland-Garros dans les meilleures dispositions. Quelques semaines plus tôt son partenaire/pote, Pierre-Hugues Herbert, lui avait annoncé qu'il ne disputerait pas le double, souhaitant se concentrer sur le simple. Qu'à cela n'tienne, Nico a reformé une association (temporaire) avec Jürgen Melzer. Pour le simple, il a obtenu une wild card pour son dernier tournoi en simple. Pas verni par le tirage au sort, Nico se retrouve alors face au demi-finaliste de l'an dernier, Marco Cecchinato. Il est mené 2 sets à rien, mais finit pas faire une « remahuda ». Au tour suivant, face à un autre terrien « pénible », Philipp Kohlschreiber, Nico fait l'métier. Et bien. Résultat : 6-3 6-3 6-3. Finalement il tombe sur Leonardo Mayer en prenant tout de même un set. Etait-il libéré à l'idée de n'avoir rien à perdre ? Peut-être, mais le fait est qu'il a déroulé et a égallé son meilleur résultat à Roland-Garros (3e tour en 2012 et 2015).
"Paire contre Herbert, un match génial à regarder"
Ensuite, comment ne pas parler du match Paire-Herbert ? De loin le plus beau match du tournoi jusqu'à maintenant. Tous les ingrédients y étaient : remontada, fin de journée, Suzanne-Lenglen, points ahurissants … Bref, un spectacle génial. Je sais que ça fait cliché de dire cela, mais c'est typiquement le match où l'on souhaiterait que les deux joueurs gagnent. Il a même été regardé au-delà de nos frontières et notamment par Andy Murray qui a posté sur sa story Instagram :
« Paire contre Herbert est un match tellement génial à regarder ! Les deux joueurs ont beaucoup de flair et sentent bien le jeu. Des volées superbes, des amorties, des lobs … Tellement différent de la plupart des matchs de nos jours. Et en plus, deux gars super sympas ! ».
Ce garçon est pétri de talent
La victoire en poche, Benoît s'est ensuite qualifié pour les huitièmes de finale de Roland-Garros pour la première fois de sa carrière après l'abandon de Pablo Carreno Busta alors que l’Avignonnais menait 2 sets à 1.
Puis il y a la « ProchaineGen ». Ce qu'ont réalisé Corentin Moutet et Antoine Hoang est exceptionnel. Pour Moutet, on est en droit de se dire que son moment est arrivé. Il faut qu'il croque à pleines dents cette mise en lumière. Ce garçon est pétri de talent, mais on sait que la transition au monde pro est, parfois, compliquée, surtout lorsque les attentes sont élevées. Il est clairement en train d'y répondre et ce malgré sa défaite en 5 sets. Au meilleur moment ? Quant à Antoine Hoang, là, on est dans la magie de Roland-Garros. Oui, il joue bien, oui, il est prometteur. Mais de là à sortir coup sur coup Dzumhur et Verdasco, il y a un monde. C'est pourtant ce qu'a réussi à faire avec brio le Toulonnais.
On est en droit de se mettre à rêver
La victoire de Hoang, lui permet d'affronter le dernier Français dont je n'ai pas encore parlé et qui reste la meilleure chance tricolore de la quinzaine : Gaël Monfils !
La Monf a survolé ses deux premiers tours. 5 jeux concédés à Taro Daniel en 1h41 et 11 à Adrien Mannarino en 1h43. Il avait fait de Roland-Garros sa mission. S'il continue à jouer de la sorte, alors on est en droit de se mettre à rêver. Mais rien n'est moins sûr avec Gaël.
Seule certitude, il y aura deux Français en 2e semaine...
