On commençait à s’inquiéter pour Rafael Nadal. Pour la 1ère fois depuis 2004, autant dire une éternité, le Roi de la terre battue arrivait au Masters 1000 de Rome sans aucun titre sur sa surface favorite. Sans titre de la saison non plus d’ailleurs. Rien, zéro, nada. Battu en demi-finales par Fognini à Monte-Carlo, au même stade par Thiem à Barcelone et Tsitsipas à Madrid, l’état de forme de l’Espagnol suscitait beaucoup d’interrogations avant d’entamer sa campagne romaine.
Des inquiétudes qu’il s’est appliqué à lever consciencieusement une à une au fur et à mesure qu’il avançait dans le tournoi. Trois victoires expéditives pour démarrer face à Chardy, Basilashvili puis Verdasco, qui se sont tous vu offrir une petite roue de vélo au passage, avant de concéder sept petits jeux à son bourreau de Barcelone Stefanos Tsitsipas en demie (6-3 6-4). Costaud.
Roues de vélo à gogo
Rassuré sur son état de forme, El Toro s’apprêtait à affronter celui qui l’a récemment qualifié de son « meilleur adversaire », Novak Djokovic, avec une jauge de confiance à son maximum. Mais attention à cette 54ème confrontation face au Djoker, le Serbe menant le face-à-face 28 à 25 et ayant remporté les deux dernières.
Sauf que. La programmation du tournoi avait décidé de faire jouer Djoko en soirée la veille, quand Nadal était lui calé en journée. 2h30 de combat face à Schwartzman ajoutées aux 3 heures la veille contre Del Potro, le tout assaisonné d’une courte nuit ont fini d’épuiser le N°1 mondial. Et ça se voit d’entrée.
Prenant son adversaire à la gorge, Rafa fait le break d’entrée de finale et confirme dans la foulée. Un avantage qu’il ne lâchera pas, tout comme son emprise sur un 1er set survolé 6-0. Encore une roue de vélo ! Et la toute première lors d’un Djoko – Nadal. Impressionnant.
Un Djoko émoussé
Clairement émoussé physiquement, le Djoker trouve tout de même les forces de résister dans le 2ème set, et même de le remporter au forceps sur sa toute 1ère possibilité 6-4 ! Un guerrier.
Qu’allait donc nous réserver la manche décisive ? Le sursaut de Djoko ne dure pas, tout de suite calmé par un break dès l’entame. Se sentant impuissant, le Serbe en casse sa raquette de rage. Une rage de vaincre qui était espagnole aujourd’hui, avec un Rafa qui s’impose finalement 6-0 4-6 6-1, enquille un 9ème Masters de Rome et se replace parmi les grands favoris à Roland-Garros !
Pliskova championne
Chez les dames, c’est Karolina Pliskova qui a remporté une finale pas folichonne 6-3 6-4 face à la surprise du tournoi, la britannique Johanna Konta. La Tchèque en profite pour passer N°2 mondiale.