Quelle meilleure conclusion que la victoire de Fabio "El Loco" Fognini à l’issue d’un Monte-Carlo Masters totalement inattendu, marqué par les éliminations prématurées de favoris comme Dominic Thiem et Alexander Zverev en huitièmes de finale, Novak Djokovic en quarts (face à Medvedev) et Rafael Nadal en demie ?
Un titre si mérité pour l’Italien au regard de son immense talent, trop souvent gâché par ses sautes d’humeur et un mental défaillant, mais surtout parce qu’il a réussi le monumental exploit de sortir le maître des lieux, onze fois vainqueur du tournoi et roi de la terre battue : Rafael Nadal himself (6-4 6-2).
Affiche imprévisible
En tennis, il n’est jamais facile de confirmer au lendemain de ce type de performance majuscule. Le principal défi de Fabio Fognini aujourd’hui résidait donc dans le fait de ne pas céder à la décompression avoir battu El Toro. À ses côtés sur l’affiche totalement imprévisible de cette finale : le Serbe Dusan Lajovic, vainqueur notamment de Daniil Medvedev, qui avait justement échoué à confirmer son exploit de battre Novak Djokovic en quarts.
S’il est le premier à perdre son service à 2-1, Fabio Fognini met très vite sa griffe sur le match. Conscient de l’opportunité unique de gagner là un inespéré titre en Masters 1000, l’Italien enchaîne ensuite deux breaks de suite pour s’adjuger le 1er set 6-3.
La griffe de l'Italien
À l’aide de force accélérations et variations, le joueur à la main d'or, qu’on aime à qualifier "meilleur comédien du circuit", enchaîne par un break d’entrée de deuxième manche. Lajovic lui répond dès le jeu suivant : 1-1, mais Fabio finit par venir à bout de l’engagement du Serbe après un long – et déterminant – 4ème jeu. Le plus dur était fait, restait à être solide jusqu’à la conclusion, obtenue après 1h37 d’un match qui, comme le temps sur le Rocher ce dimanche, n'aura pas été étincelant.
Reste le Masters 1000 pour Super Fabio, mérité tant les 8 titres au compteur de l’Italien jusqu’à aujourd’hui étaient une anomalie.