Enfin ! Après un mois à compenser le vide à coups de toasts de foie gras et lampées de champagne, la saison de tennis reprend vraiment. Et comme chaque année, ça se passe dans l’été austral de Melbourne. Un Grand chelem qui sera, pour toi, surtout synonyme de gants en laine et nuits blanches.
…ça y est la saison redémarre, on prend les mêmes et on recommence. Mais sans Nadal cette année, toujours en procédure de divorce avec son genou.
…tu vois un joueur poser fièrement aux côtés d’un kangourou.
...tu repenses au service de Mark Philippoussis, à la volée de Rafter et au physique de Hewitt.
…tu songeras avec nostalgie à Pat Cash (finaliste en 1987 et 1988) et son bandana…
…t’as du foie gras à la place des abdos, ton bras c’est du saumon et tu sues du champagne.
…tous les observateurs se lancent à la recherche du fameux successeur de Lleyton Hewitt…
…la seule piste te conduira sur les traces de Bernard Tomic dont tu entendras parler des aventures tennistiques pour la première – et dernière – fois de la saison…
…on te rappellera, comme depuis 37 ans maintenant, que le dernier Australien à figurer au palmarès de l’épreuve n’est autre que Mark Edmondson.
…pour dire, le dernier éclair de génie d’un autochtone en finale remonte à janvier dernier et l’incroyable réflexe d’un ramasseur de balle sur une volée de Roger Federer lors de sa finale perdue contre Djokovic.
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…supporteurs serbes et croates s’échangent des amabilités.
…les gars se trimballent avec des poches de glace à chaque changement de côté.
…pour toi, le tennis en janvier, c’est pantalon, polaire, bonnet et gants en laine…
…même après 15 tours de terrain, t’es toujours pas échauffé.
…tu fais que des coups droits pour garder ton gant sur l’autre main…
…et t’as jamais compris pourquoi il faisait plus froid sous les courts couverts que dehors!
…alors qu’à Melbourne, il fait tellement chaud qu’ils ont mis un toit sur la Rod Laver Arena pour se protéger de la chaleur.
…les glaçons fondent en une frappe, les Australiennes chauffent les tribunes, les joueurs ont les semelles qui collent au Plexicushion et le visage badigeonné de crème solaire. A la Pat Rafter.
…à voir les spectateurs transpirer comme des veaux, t’es donc tout de même content de pouvoir enfiler tes Moon Boots.
...Robin Söderling ne se remet toujours pas de sa mononucléose, vraiment ?
…tu vas te lever en pleine nuit pour regarder les matchs.
…tu le fais, car c’est le seul Grand chelem où les Français vont loin.
…loin des médias, à ce qu’il parait, ils ont moins la pression…
…pour toi, deux Français en demie d’un Grand Chelem (Grosjean/Clément 2001), c’est devenu une légende australienne.
…le nombre de supporters suédois ayant déboursé – au bas mot – 1700 euros pour se payer le billet d’avion, te fait dire que la crise ne touche pas tout le monde…
…t’apprends que Sydney n’est pas la capitale, ni Melbourne d’ailleurs.
Par Jérémy Francisco et Charles Michel
